Le commissaire Christian De Coninck, ancien porte-parole de la police de Bruxelles, a sorti un livre, "Ce jour-là Bruxelles a pleuré".
Il a vécu les attentats de près, il a vu des choses "que personne ne devrait voir". Malheureusement, "et ça me touche toujours, j'ai vu mourir quelqu'un à mes pieds, c'est effrayant, je ne l'oublierai jamais".
Son premier souvenir des attentats du 22 mars qui ont fait 32 morts et 340 blessés ? "Lorsque je suis descendu sur place, à peu près une heure après l'alerte, j'ai vu un de mes policiers qui sortait de la bouche de métro, et je lui ai demandé quelle était la situation. Il m'a simplement: 'Chef, c'est l'enfer'. C'était très clair".
Une expérience plus traumatisante que prévu pour quelqu'un qui pensait "n'avoir peur de rien, être un dur à cuire". Quelques mois après les attentats, le commissaire expérimenté ne se sentait pas bien. "J'étais explosif, j'avais des problèmes de concentration, le travail n'avançait plus. Je me suis retrouvé chez un médecin qui a détecté le stress post-traumatique".
Il l'avoue: "ça a chamboulé ma vie, j'ai peur, pour toujours, d'aller à la capitale". Ce livre aurait donc dû avoir des vertus thérapeutiques. "Mais ce fut le contraire, car j'ai dû me remémorer tout ce qui c'était passé".
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