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90 secondes pour comprendre: pourquoi le démantèlement de la cellule terroriste de Verviers a-t-il pris un an?

90 secondes pour comprendre: pourquoi le démantèlement de la cellule terroriste de Verviers a-t-il pris un an?
 
 

Notre journaliste, Frédéric Moray revenait dans sa rubrique "90 secondes pour comprendre" sur l'assaut de Verviers et l'enquête qui a suivi.

Le raid de Verviers du 15 janvier 2015 n’a pas été un aboutissement au contraire, ça été le point de départ de toute une année de recherche. Ce matin sur Bel RTL, Frédéric Moray revenait sur cette enquête.

Pourquoi l’enquête sur le démantèlement de la cellule terroriste a pris un an? 

C’est vrai que cela peut surprendre. On se dit que s’ils arrivent à démanteler toute une cellule terroriste, c’est qu’ils ont tous les éléments à charge des personnes inculpées et que donc que ça peut aller vite… Mais justement, toutes ces perquisitions, toutes ces auditions ont permis d’alimenter encore un peu plus le dossier judiciaire. Des nouveaux éléments que la police a dû vérifier.

Donc durant un an les enquêteurs ont continué à chercher des preuves ?

Oui, il y a eu des commissions rogatoires menées en France et en Allemagne par où sont passés les terroristes en revenant de Syrie.
Ce sont des éléments dont les policiers disposaient déjà grâce aux écoutes installées dans différentes planques, mais ils leur fallait trouver des traces de ce passage pour comprendre les circonstances. Puis faire analyser tous ces nouveaux indices relevés. Tout cela prend du temps pour bétonner le dossier au niveau de la procédure, pour ne pas être pris en défaut lors du procès.

Et puis, apparemment ce qui était lourd également, c’était de retranscrire les écoutes.

Oui, cela n’a l’air de rien, mais quand on entend les enquêteurs en parler, ce travail a été fastidieux. Dominique Demoulin le dira dans l’émission spéciale ce soir sur RTL-TVI, les deux djihadistes abattus étaient sur écoute avant de le soir de l’assaut. Il a fallu retranscrire toutes leurs conversations et surtout les traduire. Ce qui n’a visiblement pas été facile.  Bien souvent, les intervenants se parlent dans un dialecte Arabe, pas toujours compréhensible. Enfin, aujourd’hui l’instruction va être confiée au parquet. On pourrait encore avoir un procès en 2016.


 

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