Marc Dutroux est prêt à répondre aux proches de ses victimes si ceux-ci veulent l'interpeller, selon la lettre que son avocat Bruno Dayez a récemment adressée aux victimes et aux familles des victimes. Des éléments de cette lettre ont été diffusés mercredi par plusieurs médias.
Plusieurs médias ont pris connaissance du contenu de la lettre que Bruno Dayez, l'avocat de Marc Dutroux, a envoyé aux victimes et parents des enfants assassinés. Cette lettre entre dans le cadre des démarches entreprises pour obtenir la libération conditionnelle du criminel condamné à la perpétuité en 2004. Me Dayez a obtenu l'approbation de Marc Dutroux sur le contenu de la lettre envoyée à Sabine Dardenne, Laetitia Delhez ainsi qu'aux parents de Julie, Mélissa, An et Eefje.
Dans cette lettre adressée aux victimes et parents, l'avocat écrit que l'assassin est "prêt à vous répondre si vous vouliez l’interpeller". "Je vous confirme que M. Dutroux m’a assuré qu’il ne cherchera plus jamais à vous contacter d’initiative, mais qu’il est prêt à vous répondre si vous vouliez l’interpeller", déclare l'avocat dans la lettre. Il indique toutefois qu'il n'est "ni naïf ni provocant" et qu'il n'imagine "évidemment pas que l'on fraternise". Mais, estime-t-il dans son courrier, les victimes et les parents des victimes de Marc Dutroux sont en droit de lui demander des comptes, de lui intimer de répondre à leurs questions, de lui exprimer les sentiments qu'il leur inspire.
Il y a une semaine, l'avocat justifiait l'envoi de cette lettre
"Il s'agit d'une lettre d'apaisement, d'ouverture. Marc Dutroux, qui reconnaît son entière et accablante responsabilité dans la mort des quatre enfants (...) même s'il ne les a pas tués directement, s'adresse aux parents et à ses victimes pour leur dire qu'il est prêt à répondre à leurs sollicitations", expliquait l'avocat il y a une semaine.
"C'est une démarche pacifique. Plutôt que de se regarder comme chien et chat depuis tant d'années, on ouvre la porte. Personne n'a rien à y perdre", ajoutait-il.
Ce courrier entre dans le cadre d'une future demande de libération conditionnelle pour Marc Dutroux, condamné à la réclusion à perpétuité en 2004 pour assassinats, viols, enlèvements, tortures et séquestration. "Toute libération conditionnelle en Belgique suppose que l'on satisfasse quatre exigences", soulignait Me Dayez. Soit être suffisamment puni, faire preuve d'amendement, ne pas présenter un danger social et pouvoir se reclasser. "Nous en sommes à la deuxième étape", glissait l'avocat qui estime que son client, âgé de 61 ans et incarcéré depuis 22 ans, a bien été suffisamment puni.
Vos commentaires