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"Je suis désespérée, on nous replonge dans notre chagrin": les parents des victimes de Marc Dutroux réagissent à l'annonce de sa lettre

"Je suis désespérée, on nous replonge dans notre chagrin": les parents des victimes de Marc Dutroux réagissent à l'annonce de sa lettre
 
 

L'avocat de Marc Dutroux compte écrire aux familles des victimes, on vous en parlait hier, mercredi. Un courrier validé par Marc Dutroux. Au lendemain de cette annonce, certains parents ont réagi et parlent de manipulation en vue d'une libération conditionnelle.

Jean-Denis Lejeune a d’abord réagi sur sa page Facebook. Il se dit blessé par le calendrier, car il y a 22 ans, jour pour jour, c’était l’enterrement de sa fille. "Ma chérie, cela fait 22 ans jour pour jour, c’était ton enterrement. Et aujourd’hui comme par hasard, j’apprends via la presse le contenu de la lettre que l’avocat de Dutroux veut nous envoyer. Tout le monde sait très bien que c’est une manœuvre de plus pour obtenir sa libération conditionnelle et il compte pouvoir nous utiliser pour arriver à ses fins. Il se trompe de cible, en tout cas avec moi, car jamais je ne vais rentrer dans son jeu et faire une quelconque démarche en ce sens", écrit-il.


"Ils essaient de trouver toute une série d’arguments pour séduire les victimes, les parents des victimes"

Depuis, il s’est confié par téléphone à notre journaliste Vincent Jamoulle. "C’est la stratégie des avocats qui défendent des gens qui ne méritent pas d’être défendus et qui ne méritent que de pourrir là où ils sont. Ils essaient de trouver toute une série d’arguments pour séduire les victimes, les parents des victimes, pour pouvoir passer cette étape 2 et bien sûr arriver à l’étape 3 puis à l’étape 4 qui sera la libération conditionnelle. Mais, malheureusement pour lui, me concernant, il est vraiment mal pris, ça ne passera pas", insiste M. Lejeune.


"Je suis désespérée"

Carine Russo, la maman de la petite Mélissa, s’est elle aussi exprimée, sur le site internet du journal Le Soir cette fois. Elle aussi se sent utilisée par l’avocat de Marc Dutroux. "Je suis désespérée. On essaie, des années après, de vivre un tant soit peu normalement. Mais il y a toujours une manœuvre ou un effet de manche de Bruno Dayez pour nous replonger dans le chagrin. Pour moi, c’est du harcèlement moral (…) Bruno Dayez jette de l’acide dans nos plaies", s’énerve-t-elle. Carine Russo ne souhaite pas rentrer en contact avec Marc Dutroux et elle n’a pas l’intention de lire sa lettre.

Paul Marchal, le père d’An, attend, lui, le courrier, et compte réagir quand il l’aura lu. Il précise qu’il s’opposera toujours à la libération conditionnelle de Marc Dutroux.

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