Bruno Dayez, son avocat, s'apprête à envoyer une "lettre d'apaisement, d'ouverture", selon ses termes.
Cette semaine, soit 23 ans après l'enlèvement de Julie et Mélissa, Marc Dutroux, incarcéré à la prison de Nivelles, envoie une lettre aux parents de ses victimes, Julie, Mélissa, An et Eefje, ainsi qu'à celles qui sont encore en vie, Sabine et Laetitia.
C'est dans le cadre de sa demande de libération conditionnelle qu'il formule ce geste, par l'intermédiaire de son avocat, Me Dayez. "Je cherche les dernières adresses avant de poster le tout", a-t-il confié à Sud Presse.
Cela fait désormais 22 ans que Marc Dutroux, 61 ans, est en prison, et son nouvel avocat aimerait le faire sortir avant sa mort, estimant qu'"il n'est pas digne de laisser un être humain plus de 25 ans en prison, de le laisser pourrir au fond d’une oubliette. C’est une question de dignité humaine".
En 2012, Marc Dutroux avait déjà rédigé une lettre de 44 pages envoyée à Jean-Denis Lejeune. Il s'agissait alors de sa propre initiative. Aujourd'hui, c'est de concert avec son avocat qu'il l'a rédigée.
"Prêt à répondre à leurs sollicitations"
"Nous ne voulons pas la guerre, précise Me Dayez. Il s’agit d’une lettre d’apaisement, d’ouverture. Marc Dutroux, qui reconnaît son entière et accablante responsabilité dans la mort des quatre enfants, Julie, Mélissa, An et Eefje, même s’il ne les a pas tuées directement, s’adresse aux parents et à ses victimes pour leur dire qu’il est prêt à répondre à leurs sollicitations. Dans le cadre de l’amendement de mon client, il est normal qu’il s’adresse à elles, afin de savoir si elles sont demandeuses de quelque chose en particulier."
Selon l'avocat, leur volonté est de laisser "la porte ouverte" aux demandes que pourraient avoir les parents et les victimes. "C'est une démarche pacifique, se défend encore l'avocat. On ouvre la porte."
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