C'est un jugement que les parents de Maëlle attendaient fébrilement mais impatiemment. Finalement, ils en ont été privés. L'adolescent, qui avait harcelé jusqu'à pousser leur fille au suicide, a été condamné la semaine dernière à des heures de prestation éducative. Ce jugement a été rendu de manière anticipative sans que les parents ne soient prévenus. Ni les partis civiles, ni les avocats n'ont donc pu s'exprimer.
Le jugement a été rendu de manière anticipative sans que personne n’assiste au prononcé. Maître Pierre Huet regrette que son client, le papa de Maëlle n’ait pu être présent pour prendre la parole. "C’est un peu la répétition de l’audience précédente à laquelle malheureusement les victimes et dont le papa de Maëlle a eu la bouche cousue. On ne lui a pas donné la parole. J’avais dit au début des audiences qu’il était dévasté. Et en plus il faut bien se rendre compte que ne pas avoir droit à la parole, ne pas pouvoir s’exprimer sur rien du tout. C’est une situation très difficile à vivre", souligne l'avocat.
L’adolescent devra étudier 120 heures de prestation éducative. Des séances en groupe en présence de l’auteur des faits, des parents de la victime, de l’école et d’un professionnel sont également prévues. Maître Huet regrette à nouveau que cette décision ait été prise sans demander l’accord de chacun.
"On n’a pas demandé au papa de Maëlle et aux autres s’ils avaient la volonté d’entrer dans ce schéma, qui est un nouveau schéma depuis la modification de la loi de 2018. Pour moi, le débat doit se tenir à l’audience du tribunal de la jeunesse et non pas en dehors, au sein d’organismes parajudiciaires", estime l’avocat.
Maître Huet et son client, le père de la jeune fille, envisage de faire appel de cette décision.
Vos commentaires