Ce qui s'est passé dans la nuit de vendredi à samedi dans le Carré à Liège est symptomatique. Alors que la menace terroriste avait eu un effet d'apaisement de la population envers la police, cet effet est maintenant terminé et les policiers sont de plus en plus souvent victimes de violences de la part de citoyens lambda. Un syndicat réclame désormais que plus aucun cas de violence envers un policier ne soit délaissé par la justice.
Selon le SLFP Police, les procureurs généraux doivent donner de nouvelles directives en matière de suivi des agressions envers les policiers, pour aller vers une "tolérance zéro" à cet égard. L'information est relayée lundi par le président du Groupe Police du syndicat, Vincent Gilles, dans Sudpresse, et par le vice-président, Vincent Houssin, dans Het Laatste Nieuws et De Morgen.
"La tendance est à la hausse en ce qui concerne la violence contre les policiers, même si on a remarqué, dans les mois qui ont suivi le renforcement des effectifs suite à la menace terroriste, un apaisement. Aujourd'hui, cette violence est partagée dans la société, et n'est plus l'effet de crapules", indique Vincent Gilles, alors que 8 agents ont été blessés samedi matin dans des affrontements dans le quartier liégeois du Carré.
"Cela fait 3 ans que nous réclamons une circulaire des procureurs généraux qui dirait clairement aux magistrats ce qu'ils doivent faire au minimum lorsqu'ils sont face à des violences contre les policiers, et qui mettrait en place une tolérance zéro contre ce type de faits", souligne le président du SLFP Police.
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