Me Nathan Mallants, avocat de Loïck Masson, a sollicité jeudi matin devant la cour d'assises de Liège l'acquittement de son client pour les préventions d'assassinat et de viols commis sur Valentin Vermeesch. La défense de cet accusé a reconnu sa culpabilité sur les faits de coups, de séquestration, de tortures et de traitements inhumains et dégradants.
Me Nathan Mallants a souligné dès le début de sa plaidoirie que son client, Loïck Masson, a fait des déclarations précises dès le début du procès. Il n'y a pas eu d'hésitation ou d'incohérence dans ses déclarations. "Loïck Masson a porté des coups à Valentin Vermeesch durant deux scènes. Il a porté un coup de pied lors de la scène lors de laquelle Valentin avait été attaché à une barrière. Loïck Masson a aussi brûlé Valentin à l'aide d'un briquet. Mais il n'a pas fait tout cela sous la menace. Il est honteux d'avoir commis ses faits", a plaidé l'avocat.
Loïck Masson reconnaît les préventions de coups, de séquestration, de tortures et de traitements inhumains et dégradants. Mais il conteste les préventions d'attentats à la pudeur. "Il n'était pas présent quand ces faits ont été commis, il n'était pas encore arrivé dans le groupe à ce moment de la soirée", a souligné Me Mallants. La défense a aussi contesté la préméditation des coups, on relevant que Loïck Masson avait commis ces faits en réaction à une jalousie. L'avocat a aussi contesté la prévention de vulnérabilité. "Il n'est pas remis en cause que Valentin souffrait réellement d'un léger handicap. Mais Loïck Masson, avec son QI inférieur à celui de Valentin, ne s'est pas rendu compte de ce handicap. Au moment où Loïck Masson est arrivé dans l'appartement de Belinda Donnay, Valentin Vermeesch avait déjà subi des sévices. Loïck Masson était incapable de percevoir la vulnérabilité de Valentin. Il ne pouvait se rendre compte ou avoir connaissance du handicap de Valentin", a précisé Me Mallants.
"Il n'a pas voulu tuer Valentin"
L'acquittement de Loïck Masson pour les préventions relatives à l'assassinat a été sollicité par son avocat. Me Mallants a relevé que Loïck Masson s'est désolidarisé à plusieurs reprises des actes posés par les autres accusés lors de la soirée. Il a soutenu que personne, dans le groupe, ne pouvait imaginer qu'Alexandre Hart allait tuer Valentin Vermeesch et le pousser à l'eau. Lors d'une première scène qui s'était déroulée au bord de l'eau et lors de laquelle Valentin avait été balancé au-dessus de la Meuse, Loïck Masson avait déjà considéré que les choses allaient trop loin.
Selon la défense, Loïck Masson n'a manifesté aucune intention homicide à l'égard de Valentin. Il n'a apporté aucune aide indispensable. Loïck Masson n'a pas participé à la scène lors de laquelle Valentin Vermeesch a été poussé à l'eau. "Il n'y a dans le chef de Loïck Masson aucun acte antérieur, aucun acte commis sur place et aucun acte postérieur. Il n'a pas voulu tuer Valentin. Il a même dit qu'il fallait le laisser partir. Sa présence au bord de la Meuse n'a eu aucun impact sur l'enchaînement des événements", a terminé Me Mallants.
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