Une voisine de Véronique Pirotton, le beau-frère de celle-ci et un couple d'amis sont venus témoigner mercredi soir devant les assises du Hainaut. Ils décrivent pour certains une séductrice, "un peu théâtrale".
"Véronique aimait séduire les hommes autant que les femmes", raconte sa voisine. Les deux femmes s'étaient rapprochées à la suite de leurs divorces respectifs, mais la témoin avait pris ses distances. "Je me suis vite rendue compte qu'elle n'était pas équilibrée du tout". Elle était "intéressante et cultivée, mais tout le temps dans la mise en scène."
Elle est également intervenue lors de deux tentatives de suicide de la victime. Elle m'a appelée, "je l'ai trouvée avec des médicaments, avec Victor juste à côté", explique-t-elle. "Elle a tenté de me contacter une troisième fois, mais je ne suis pas intervenue, car je ne voulais pas rentrer dans ce jeu-là. Je ne pouvais pas admettre son comportement vis-à-vis de Victor, boire et prendre des médicaments devant un petit garçon."
Elle indique que Véronique Pirotton buvait, parfois dès 11h du matin, et qu'elle a constaté chez sa voisine "une descente aux enfers". "Ça ne pouvait que mal se terminer."
Elle n'a par ailleurs jamais assisté à des scènes de violences entre Bernard Wesphael et son épouse.
Le compagnon de Nadine Pirotton est aussi venu témoigner, décrivant quelqu'un de "brillant et drôle, un peu théâtral". "J'aimais beaucoup son humour." Selon lui, elle n'avait pas de problèmes avec l'alcool. Le témoin précise qu'aux alentours de mars 2013, sa belle-sœur avait confié qu'elle "n'en pouvait plus, que Bernard Wesphael n'en touchait pas une et n'intervenait pas financièrement". Elle disait qu'elle voulait qu'il parte, mais qu'elle ne pouvait pas le mettre dehors de force.
Un couple a aussi évoqué la victime, qui était la marraine de leur fille adoptive. Son amie la décrit comme "très intelligente" et d'une "grande sensibilité". Selon elle, elle avait mal vécu le fait que sa soeur vive avec sa mère, alors qu'elle-même était élevée par sa grand-mère. Lors de soirées, "elle buvait beaucoup. Elle est déjà partie de chez nous en disant qu'elle allait se suicider. La témoin s'est déjà rendue aux urgences après une tentative de suicide de Véronique Pirotton. Son mari parle d'une "relation problématique avec l'alcool". Tous deux s'accordent à dire que Mme Pirotton avait une excellente relation avec leur fille, ce qui les a beaucoup aidés.
A l'issue de cette série de témoignages mercredi soir, Me Mayence a émis un commentaire. "Ce qui m'intéresse ici, c'est que ce que nous avons affirmé à propos de certains comportements dans certaines circonstances, est confirmé par des témoins indépendants des parties, in tempore non suspecto avant que monsieur Wesphael ne soit là."
Après une interruption, l'audience a repris vers 19h15 avec l'audition d'un ancien professeur de religion de la victime, avec qui elle aurait eu une relation. Celle tant attendue d'Oswald D. doit suivre.
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