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VOLTE-FACE de Salah Abdeslam: après avoir refusé l'extradition en France, il veut maintenant y être envoyé "le plus vite possible"

  • Salah Abdeslam veut être remis à la France "le plus vite possible"

  • Important dispositif de sécurité au palais de justice de Bruxelles où Abdeslam devait compaître

 
 
 

Salah Abdeslam, suspect numéro un des attentats de Paris, "a fait part de son souhait de partir en France le plus vite possible", a déclaré ce matin son avocat Sven Mary à la sortie d'une audience devant la chambre du conseil de Bruxelles... Mais Salah Abdeslam ne devrait logiquement pas être remis à la France (son pays d'origine) avant une nouvelle audience, qui devrait avoir lieu le 31 mars.

"Salah Abdeslam m'a fait part de son souhait de partir en France le plus vite possible. Je vais voir la juge d'instruction pour qu'elle ne s'oppose plus à ce départ", a déclaré Me Mary au micro de BFM TV. Selon lui, cette remise "pourrait donc se faire dans les plus brefs délais, je l'espère". Il a ajouté avoir obtenu un report au 7 avril de l'audience de son client devant la Chambre du conseil, qui devait statuer ce jeudi sur son maintien en détention. Concernant la remise de Salah Abdeslam à la France, la chambre du conseil devrait normalement se prononcer à ce sujet le 31 mars.


Pourquoi un tel changement d'avis?

Abdeslam s'était pourtant initialement opposé à sa remise aux autorités françaises. Samedi, au lendemain de son interpellation lors d'une opération policière à Molenbeek, François Molins, procureur de Paris, avait précisé qu'un mandat d'arrêt européen émis par la France avait été notifié durant l'après-midi à Salah Abdeslam par un magistrat du parquet fédéral belge, et que le suspect n'avait "pas consenti" à sa remise. Jeudi, Sven Mary a brièvement "justifié" le soudain revirement de son client en indiquant qu'il "a compris que le dossier ici, ce n'est qu'un petit morceau". "Il veut s'expliquer en France, c'est une bonne chose", a-t-il conclu.


"Il reprend du poil de la bête"

L'avocat de Salah Abdeslam, Sven Mary, par ailleurs agressé hier, s'était exprimé en soirée au micro d'un journaliste d'Europe 1. Il a précisé que son client n'avait pas collaboré lors de la visite des enquêteurs hier. "Il voulait d'abord me voir. Je ne voudrais pas qu'il se referme pour plein de choses. Et se refermer, ça nous mettrait encore devant d'autres Zaventem et d'autres Bataclan et c'est peut-être cela que je veux éviter. Il se remet petit à petit de sa blessure, qui n'était pas une blessure grave. Il reprend du poil de la bête", a-t-il ajouté.


L'audience reportée

La chambre du conseil devait décider ce jeudi de maintenir en détention Salah Abdeslam, Amine Choukri, Abid Aberkane (alias Alhaj Ahmed Monir alias Amine Choukri alias Soufien Ayari) et d'autres suspects liés aux attentats de Paris. Une protection policière exceptionnelle a d'ailleur été mise en place. Salah Abdeslam, qui a été appréhendé vendredi à Molenbeek, ne comparait pas lui-même, et est représenté par son avocat Sven Mary. Elle a décidé de reporter l'audience de Salah Abdeslam et des autres prévenus au 7 avril, a encore indiqué Me Mary à la sortie de l'audience. Celui-ci avait annoncé qu'il demanderait un report.




 

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