Cette semaine, la Police fédérale a envoyé un courriel à l’ensemble de son personnel. Cela fait suite à la polémique liée à l’arrestation et la mort de Joseph Chovanec en 2018. Le document explique comment intervenir face à une personne en phase de délire. Des consignes qui préconisent l’inverse de ce qui a été fait à Gosselies en 2018.
Une communication interne a circulé au sein de la police fédérale pour expliquer ce qu’est le syndrome du délire agité. Cette notice fait suite à la polémique liée à l’arrestation musclée et la mort de Jozef Chovanec à l’aéroport de Charleroi. Dans ce courrier, différentes consignes sont données et elles sont à l’opposé de ce l’on voit sur les images lors de l’arrestation du ressortissant slovaque.
Il faut:
1.) Évitez de l’enfermer dans une cellule de police et faites de préférence transférer la personne en ambulance sous la surveillance d'un médecin urgentiste.
2.) Évitez la position abdominale. Assurez-vous que la personne peut respirer correctement.
3.) Évitez l’intervention (si possible) jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de collègues et que l’aide médicale d’urgence soit présente.
Contacté, un agent de la police fédérale nous explique sous le couvert de l’anonymat que cette note est largement insuffisante.
Jean, agent de la police fédérale: "Pour nous, cette note n'est pas suffisante et elle est le reflet de la hiérarchie qui tente de se couvrir si des cas venaient à se reproduire. Mais bien entendu, c'est pas suffisant.."
Les syndicats notent que ce document est un premier pas avant une évolution plus globale.
Raoul Moulin, secrétaire permanent CSC police détaille : "Il va y avoir plusieurs concertations pour la formation du personnel des douanes, ce qu'ils peuvent faire et comment ils doivent intervenir."
Si l’enquête concernant l’affaire Chovanec est toujours en cours. Les images interpellantes de l’intervention ont visiblement déjà fait bouger les lignes.
Vos commentaires