Véritable polémique ou tempête dans un verre d'eau ? Les photos du couple royal en thalasso le 21 novembre suscitent de nombreuses réactions. Ce mercredi matin, le souverain a déploré ces "futilités" des médias par à la souffrance des victimes de Paris et Bamako qu'il a rencontrées. Reste cette question: le roi était-il tenu de rentrer d'urgence en Belgique au moment du passage en alerte maximale ?
En visite au parlement de Wallonie, le roi Philippe a déploré "les futilités" par rapport à la souffrance des victimes de Paris et Bamako qu'il a rencontrées.
Le silence et l'absence du Roi alors que Bruxelles était en état d'alerte maximale avaient suscité de nombreuses critiques. Les photos publiées par le "Canard enchaîné" risquaient bien évidemment d'encore renforcer la polémique. Le souverain aurait-il dû prendre la décision de rentrer au pays ?
"Le Roi, à partir du moment où le pays passe au niveau 4 de la menace terroriste, pourrait prendre la décision de rentrer au pays beaucoup plus vite. Il l'a d'ailleurs peut-être prise cette décision. Ce qu'il y a, c'est que quand le Roi prend ce genre de décision, il y a une décision qui s'élabore avec le gouvernement, prioritairement le Premier ministre. Et qu'a-t-il été dit à ce niveau-là ? Ben on ne le sait pas", a expliqué Patrick Weber, chroniqueur royal.
Rentrer, mais pour faire quoi ?
Si le Roi était, comme beaucoup le réclament, revenu en urgence après ce passage au niveau 4 de la menace terroriste, le geste aurait surtout été symbolique. Mais au-delà, qu'aurait-il fait ? Aurait-il adressé un discours à la nation ? "A partir du moment où le Roi prononce un disours et s'adresse face caméra en commençant par 'chers compatriotes, le pays est en danger', il y aura forcément un élément anxiogène derrière tout cela, alors qu'on était déjà au niveau 4. Donc il faut vraiment réfléchir à deux fois avant de se lancer dans ce genre de réaction", a ajouté Patrick Weber.
En résumé, le Roi ne prend aucune décision seul. Et dans la communication autour de cette crise, la priorité a été volontairement donnée à l'action concrète du gouvernement. "On a un Roi qui bosse, et qui pour la première fois est pris en défaut par rapport à cela", a conclu Patrick Weber, le souverain vivant par ailleurs très mal la publication de ces photos dans le "Canard enchaîné".
Vos commentaires