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"Ce n’est plus une formation fédérale, c’est une sitcom" : le président de DéFI compare les négociations à la série Hélène et les Garçons

 
 

Le parti DéFI ne fait pas partie des négociations fédérales, mais son président, François De Smet, observe les récents débats et rebondissements politiques de près. Invité sur Bel RTL ce mardi matin, il a évoqué la crise politique avec Fabrice Grosfilley. Pour le président de DéFI, la situation politique actuelle est "une mauvaise sitcom".

Fabrice Grosfilley : Vous ne faites pas partie des négociations fédérales. C’est mieux de ne pas en être ?

François De Smet : Je suis assez consterné par la tenue des débats, et cette séquence depuis 48 heures. Ce n’est plus une formation fédérale, c’est une sorte de sitcom, c’est Hélène et les Garçons. On est tous en train de se demander si Georges-Louis va arriver à regagner la confiance de Paul, de Conner et des autres. C’est une mauvaise sitcom, ça devient vraiment ridicule. D’autant plus si vous regardez l’énormité des enjeux. J’aimerais rappeler qu’il y a 40% de l’Horeca qui pense être en faillite virtuelle. Il y a le monde de la nuit qui est en mort clinique. Les chiffres de l’épidémie sont en train de remonter, et ça devient inquiétant. Et la Belgique doit remettre un plan de relance pour le 15 octobre. C’est le décalage entre ces petits jeux autour de la question de savoir qui va être Premier ministre et la hauteur des enjeux qui va envoyer la classe politique dans un crash.

Ce n’est pas un peu méprisant de parler de sitcom ?

Regardez la séquence ! Ce n’est qu’une question d’ego.

C’est vraiment de la faute de Georges-Louis Bouchez, ou on lui fait porter le chapeau ?

S’il y a un échec, il sera d’office collectif. Georges-Louis est un homme passionné de politique, et il en faut, c’est super. Peut-être qu’il en est arrivé, emporté par cette passion, à ne pas tenir compte du fait qu’il y a d’autres êtres humains, avec d’autres visions du monde autour de la table. Ça va finir par se régler, on est tous là pour apprendre.

Est-ce qu’il fait de la politique comme vous, ou pas ?

Non. Si j’avais la chance d’être à une table des négociations, avec une négociation cruciale, qui vise à assurer un avenir pour notre pays, avec une droite nationaliste aux aguets, prête à exploiter toutes les erreurs… Je ne pense pas que je publierai, le jour clef des négociations, une interview où je dézingue mes partenaires. Ça pose une question : soit il le fait en pensant que ça va passer comme une couque, ou il le fait pour imprimer un rapport de force du MR. Je trouve que Georges-Louis Bouchez devrait lever le doute là-dessus. Il a 48 heures pour restaurer la confiance.


 

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