Pour officialiser sa candidature au poste de ministre-président de la région flamande, annoncée ce lundi 14 janvier, le président de la N-VA ne lésine pas sur l'image. Le compte Instagram de la N-VA le montre assis sur le fameux trône de fer que les clans de la série américaine Game of Thrones se disputent.
Le montage photo a été publié hier sur le réseau social Instagram (qui appartient à Facebook). Avec le titre "King in the north", soit "Le Roi du Nord", référence bien évidemment au nord de notre pays, la Flandre. Un commentaire accompagne l'image: "Préparez-vous, notre Bart arrive", soit le détournement d'une phrase culte, de cette série, où 7 familles, 7 maisons nobles s'entretuent pour prendre le pouvoir.
L'image détournée est présente uniquement sur Instagram, plutôt que Twitter ou Facebook. C'est donc à un public plus jeune, plus branché que la communication s'adresse. Elle permet d'assimiler le président de la N-VA à celui qui va régner en maitre, sur la Flandre à partir de mai. Et comme la série est plutôt sanglante, cela laisse aussi penser que la campagne électorale sera rude. Meurtrière. Trash. D'un point de vue politique, Bart seul sur le trône d'acier, c'est oublier qu'en Belgique et comme en Flandre, il faut nouer des alliances, pour diriger. Bartje devrait donc faire monter quelques membres des autres maisons nobles, sur le siège à ses côtés.
La N-VA est un parti très rodé aux communications percutantes sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, la page de Bart De Wever ressemble plus à celle de Gad Elmaleh que d'Emmanuel Macron. Bart qui cire des pompes avant une audience chez le Roi. Bart sur des patins à glace, sur une luge, Bart qui danse: une communication atypique. Sa façon à lui, de se montrer très proche des gens. Alors qu'aucun de ses homologues présidents de parti dans les pays qui nous entourent, n'utilisent ce ressort humoristique.
Les détournements de série, ce n'est pas l'apanage de la N-VA. Il y a 10 jours à peine, Donald Trump avait exploité Game Of Thrones pour sa communication. Le président américain avait lui aussi parodié le même slogan : "Le Mur arrive" en référence à l'une de ses promesses : la construction d'un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
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