Invité du RTLinfo 19h, Charles Michel a nié le fait que son gouvernement n'était pas ouvert à la concertation sociale. "De nombreuses décisions ont été adaptées et aménagées chaque fois que les partenaires sociaux, de manière rationnelle et constructive, faisaient des propositions", a-t-il indiqué dans le RTLinfo 19h.
Quand les syndicats accusent son gouvernement de ne pas ouvrir la porte à la moindre concertation sociale, Charles Michel botte en touche. "Nous avons fait la démonstration ces derniers mois, au départ du gouvernement, de la volonté de prendre en compte la concertation sociale. De nombreuses décisions ont été adaptées et aménagées chaque fois que les partenaires sociaux, de manière rationnelle et constructive, faisaient des propositions".
Michel De Maegd: Oui mais en ce qui concerne les prisons, le ministre de la Justice a arrêté les négociations alors que les deux plus grands syndicats francophones rejettaient l'accord. Est-ce faire preuve de dialogue ?
"Il y a plus de 11 réunions qui se sont tenues entre le ministre et les différentes organisations syndicales. Je constate aussi que de nombreux syndicats valident l'accord qui a été conclu", a répondu Charles Michel avant de se faire interrompre.
Michel De Maegd: Oui mais pas les deux plus grands syndicats francophones, qui concernent 94% des agents francophones dans les prisons.
"Venons-en aux faits et prenons ce qui a été mis sur la table et qui montre notre volonté de prendre en compte cette situation dramatique depuis de nombreuses années dans les prisons. Il y a des engagements clairs et nets pour baisser la surpopulation carcérale. (...)", a répondu Charles Michel, avant de se faire à nouveau interrompre.
Michel De Maegd: Oui mais monsieur le Premier ministre, le fait que 94% des agents pénitentiares rejettent cet accord, cela ne doit pas vous laisser insensible ?
"Bien sûr, je le regrette. Je préfèrerais qu'il y ait une capacité de prendre des responsabilités. Je constate par exemple, à plusieurs reprises, que les représentants des syndicats avaient marqué leur accord, puis ils ont été débordés par la base. C'est une des difficultés, parce que pour que la concertation sociale puisse être effective dans la sérénité, il faut que ceux qui représentent les syndicats puissent être davantage soutenus par la base, ce qui semble ne pas avoir été le cas ici".
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