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"On va continuer jusqu’à ce que nos revendications soient enfin entendues" : les agents pénitentiaires déterminés à poursuivre la grève

 
 

La grève dans les prisons se poursuit. Après 35 jours d’arrêt de travail, un accord a été trouvé entre le ministre de la justice et certains syndicats : les trois néerlandophones et le syndicat libéral francophone. La CGSP et la CSC l’ont en revanche rejeté et les gardiens qui souhaitent poursuivre ce mouvement sont toujours aussi déterminés. Exemple à Lantin avec Vincent Jamoulle et David Muller pour le RTL info 13 heures.

Les camions citernes attendront… Les camions citernes bloquent les deux voies d’accès au port pétrolier de Wandre. "C’est juste pour montrer à Monsieur Koen Geens et à la Belgique entière que les agents pénitentiaires ne sont pas rentrés, clame Olivier Vandenhoven, agent pénitentiaire et délégué CGSP. On va continuer, autant rouges que verts, jusqu’à ce que nos revendications soient enfin entendues".

Hier, après l’annonce par la ministre de la signature d’un protocole d’accord avec 4 syndicats sur 6, les agents pénitentiaires ont tenu des assemblées. À Lantin, 299 personnes ont voté la poursuite de la grève, 4 seulement étaient prêts à retravailler. De nombreux salariés du syndicat SLFP, qui a signé l’accord, ne comprend pas l’attitude de leurs permanents. Au lendemain de la signature, ils ont donc brulé leur veste.

Vers 10 heures, les agents de Lantin ont levé le barrage pour aller rejoindre des enseignants et des cheminots au centre de Liège. Ils promettent d’autres actions.

"Nous n’allons pas divulguer à la presse les mouvements, mais en tout cas, le ministre écoute, n’entend pas… Nous allons le faire, maintenant, vraiment nous entendre", prévient Yves Walthery, délégué CGSP.

La police et l'armée toujours en renfort dans les prisons francophones

Dans les prisons francophones, la situation reste donc celle d’une grève quasiment générale, avec au mieux deux douches par semaine pour les détenus, peu ou pas de visite, et la police, l’armée, la protection civile et la Croix-Rouge pour assurer le service et la sécurité minimum.

Des policiers sont également déployés dans les prisons flamandes en raison des actions menées dans les services publics.

D'après l'administration pénitentiaire, des policiers fédéraux sont présents dans près de dix prisons francophones tandis qu'une cinquantaine de militaires sont déployés à Lantin (environ 20), Forest (18), Tournai (8), Namur (5) et Andenne (5).     

Il est cependant trop tôt pour constater une évolution de la situation depuis l'accord conclu lundi entre quatre syndicats des gardiens de prison (SLFP, ACV, ACOD et VSOA) et le ministre de la Justice Koen Geens, précise Kathleen Van De Vijver, porte-parole de l'administration pénitentiaire. "Les actions menées ce mardi ne nous permettent pas de tirer des conclusions. Nous espérons constater des différences dans les prochains jours."     

En Flandre, 56 agents de la police ont également été déployés dans plusieurs prisons afin de remplacer les gardiens qui suivent la grève dans les secteurs publics.     

La situation s'est par ailleurs apaisée dans la prison de Saint-Hubert (Luxembourg), ajoute l'administration pénitentiaire. La police fédérale était intervenue lundi soir car vingt-cinq détenus avaient refusé de réintégrer leurs cellules.       


 

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