(Belga) De nombreux enseignants du nord du pays sont présents à la manifestation des services publics qui a rassemblé 7.500 personnes mardi à Bruxelles, sous une fine pluie. Pompiers, gardiens de prison, cheminots ou membres de l'administration sont venus scander leur malaise quant au "détricotage" des services publics.
Les enseignants dénoncent une pression au travail de plus en plus forte, tandis que les possibilités d'interruption de carrière sont réduites en Flandre et que les effectifs sont réduits, selon Raf Waumans de la COC Onderwijs. "Les conditions de travail sont de plus en plus mauvaises", selon une enseignante originaire du Center. Au bord du cortège, des pompiers affiliés à la CSC affichent leur désarroi quant à la réforme des services d'incendie. Le passage à de nouvelles zones géographiques de secours se fait "dans la douleur", affirme Stéphane Bosteels, sapeur pompier du Brabant wallon (CSC). "Auparavant, lorsque deux pompiers se rencontraient, ils parlaient des interventions. Aujourd'hui, ils discutent des problèmes", dit-il, alors que des manifestants d'autres secteurs applaudissent le groupe de secouristes. Environ 500 policiers affiliés au syndicat indépendant SNPS sont également présents. "Les agents sont mis à toutes les sauces", regrette Thierry Acton, l'un d'entre eux. Affectés à la problématique des migrants, puis à la surveillance du terminal Thalys avant d'être mis à disposition des métros bruxellois... "C'est de la poudre aux yeux des citoyens. Il n'y a pas de vrais engagements, ce sont toujours les mêmes policiers utilisés dans l'urgence d'une situation." Plus loin, quelques gardiens de prison affiliés à la CGSP se disent "écœurés" par leur situation, alors que les syndicats flamands et le SLFP ont accepté le protocole d'accord proposé par le ministre de la Justice lundi, malgré le refus de la CSC et de la CGSP. Les plus énergiques sont sans doute les agents de la SNCB, remontés après la déclaration du ministre fédéral Alexander De Croo sur la recherche d'un partenaire privé pour la société ferroviaire. Parmi les militants de la CSC Transcom se trouvent également des agents de bpost venus défendre un service public "égal" pour tous les citoyens, selon Eric Loones, permanent régional. Flexibilité accrue, manque de formation et augmentation des volumes de colis ponctuent le quotidien des postiers, "toujours au bénéfice de l'actionnariat". (Belga)
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