Georges Gilkinet, vice Premier ministre Écolo et ministre de la mobilité, du gouvernement fédéral, était l'invité de 7h50 de Bel RTL lundi matin. Il a évoqué la réforme des pensions, toujours en discussion au sein du gouvernement fédéral. Certaines discussions évoquent une diminution de certaines pensions pour équilibrer la donne.
Antonio Solimando: "Les Libéraux exigent de la ministre des pensions Karine Lalieux que cette réforme sauve le système actuel et aide au financement des pensions ; est-ce aussi votre avis ?"
Georges Gilkinet: "Il faut financer les pensions, mais croire que c'est en prenant à certains pour donner à d'autres dans le cadre du système de pensions actuel, donc faire des réformes idéologiques qui ne sont pas efficaces d'un point de vue budgétaire, mais qui amènent encore plus de personnes, après leur carrière, dans une situation de pauvreté, ce n'est pas le bon plan. Il faut augmenter le taux d'activité, donc le nombre de cotisants dans notre système de sécurité sociale, trouver des modes de financement efficaces et alternatifs, pour donner à tout le monde les moyens de se payer une maison de repos et vivre dignement. C'est par le taux d'emploi qu'on va y arriver".
Ça veut dire que vous pouvez vous engager, ce matin, à dire que ce ne sont pas les pensionnés, avec leurs futurs droits rabotés, qui vont contribuer au refinancement du système des pensions ?
"En tout cas, c'est notre approche du dossier avec les Ecologistes, on ne va pas remettre en cause des droits, certainement pas ceux des femmes, on va même les améliorer. Nous avons la préoccupation de financer durablement notre système de pensions, mais ça passe par l'augmentation de l'activité et par un financement alternatif solide de notre sécurité sociale".
Deux camps s'affrontent: Libéraux et CD&V d'un côté, qui veulent qu'on travaille 20 ans pour avoir droit à la pension minimale ; les Socialistes de l'autre côté qui veulent limiter à 10 ans. Et Ecolo ?
"Ce gouvernement, ce n'est pas les cow-boys et les Indiens. Ecolo est vraiment préoccupé par l'impact des décisions qu'on prend sur les femmes. Elles ont les droits en pensions qui sont les plus bas, et nous cherchons des réponses pour mieux les valoriser. Les choix que nous allons poser doivent conduire à des meilleurs droits en pensions".
Vos commentaires