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Toujours pas d'accord sur la réforme des pensions: qu'est-ce qui cloche?

 
 

Les membres du cabinet restreint (kern) du gouvernement fédéral se sont quittés lundi vers 01h30 de matin sans parvenir à un accord sur la réforme des pensions. Selon plusieurs sources, les négociations pourraient reprendre ce lundi après-midi.

Le kern a travaillé tout le week-end sur cette réforme délicate, jusqu'à près de minuit samedi et jusque dans la nuit de dimanche à lundi. Le Premier ministre Alexander De Croo souhaiterait un accord à ce sujet d'ici le 21 juillet, mais les négociations restent difficiles.

Plusieurs sujets sont sur la table: accès à la pension minimum, pension à temps partiel, bonus pension, réduction des écarts entre hommes et femmes. Des points se sont ajoutés, dont l'accès à une retraite anticipée après 42 ans de carrière et, à la demande de certains partis, les régimes particuliers de retraite du personnel roulant de la SNCB et des militaires.

Des décisions ont également déjà été prises, peu après la mise en place du gouvernement, en particulier la revalorisation de la pension minimum complète à 1.715 euros bruts en 2024, soit 1.630 euros nets.

Les points de blocage principaux demeurent les années de travail effectif nécessaires pour accéder à la pension minimum et la retraite anticipée et ce qu'il convient d'entendre par travail effectif, c'est-à-dire la question des périodes d'inactivité assimilées à du travail.

Invitée politique de Bel RTL ce matin, la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale, a détaillé le point qui coince pour le PS. Les socialistes sont avec les Ecolos ceux qui sont les moins proches d'un consensus : "On avait des balises qui étaient dans la déclaration de politique générale du fédéral. On demande qu’elles soient appliquées. On demande surtout qu’on soit attentif à ce que les femmes qui ont eu souvent des temps partiels, qui se sont sacrifiées pendant leur carrière professionnelle pour avoir des enfants ne soient pas pénalisées au niveau de la pension et donc c’est à ça que s’attèlent Pierre-Yves Dermagne et Karine Lalieux. (...) Aujourd’hui il y a 23% de différence salariale entre un homme et une femme à travail égal. Et quand c’est à la pension, ça monte à 33%. Donc le système aujourd’hui il est inégalitaire et il faut contrer cette inégalité. On doit pouvoir le corriger", a-t-elle détaillé.

Selon plusieurs sources proches des négociateurs, les discussions étaient encore difficiles dans la journée de dimanche. Dans l'après-midi, le Premier ministre est repassé à des entretiens bilatéraux avec les vice-Premiers ministres, avant de se retrouver en plénière dans la soirée. Le kern s'est donc terminé vers 01h30 du matin, toujours sans accord.

Les pourparlers devraient reprendre lundi après-midi.


 

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