Selon le président du CD&V Wouter Beke, il n'est pas question de parler d'une crise gouvernementale. "Nous ne devons pas dramatiser les choses", a-t-il indiqué dans De Ochtend (VRT). Le report de la déclaration du Premier ministre n'est "pas élégant", mais également "pas un drame", a-t-il estimé, niant que son parti ait mis le couteau sur la gorge du Premier ministre.
Le vice-premier ministre CD&V Kris Peeters a quitté la table des négociations lundi soir. Les négociations bloquaient sur la taxe des plus-values sur actions. Le CD&V veut absolument instaurer cette mesure et en fait une condition à la réduction de l'impôt des sociétés, une exigence de la N-VA. Vers minuit, il est apparu que Kris Peeters ne reviendrait pas. M. Peeters a encore envoyé une proposition à ses collègues, dont il voulait discuter mardi à 09h00, mais le Premier ministre Charles Michel, et l'Open Vld, la N-VA et le MR n'ont pas accepté l'ultimatum.
Pour le président du CD&V Wouter Beke, il ne faut pas "dramatiser" les choses. Il souligne que le budget 2017 est presque prêt, mais qu'il faut encore parler "dans les prochains jours" de la baisse de l'impôt des sociétés et de "la répartition équitable et équilibrée des efforts auxquels les grandes fortunes doivent aussi contribuer".
Les deux propositions ne se trouvaient pas dans l'accord de gouvernement, reconnaît Wouter Beke, mais ces réformes devraient être discutées "sérieusement" ces prochains jours. Le CD&V veut des garanties sur le fait que la baisse de l'impôt des sociétés "soit financée de la bonne manière". "Autrement, nous devrons constater l'an prochain qu'il y a un trou", affirme Wouter Beke. Le CD&V continue à lutter pour l'instauration d'une taxe sur les plus-values. "La contribution des personnes fortunées est importante. On ne parle pas ici du petit investisseur ou des PME", souligne le président du CD&V.
Le report de la déclaration du Premier ministre Charles Michel à la Chambre "n'est pas élégant, mais pas non plus un drame", selon Wouter Beke, qui nie que son parti ait mis le couteau sur la gorge du Premier ministre.
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