Avant la démission de son président sur les ondes de BEL RTL, la Ministre de la Mobilité lui a envoyé une lettre, que l'Echo a pu se procurer. Un nouveau "Galantgate" qui pourrait lui être fatal...
Le feuilleton Jacqueline Galant n'est pas terminé. Mercredi, RTL info vous dévoilait deux rapports confidentiels issus de la Commission européenne, qui jugent la Belgique non-conforme depuis de nombreuses années en matière de sécurité dans ses aéroports et parlent de déficiences graves. Le problème, c'était que la ministre Galant a nié ces rapports en commission de l'infrastructure de la Chambre...
Et alors que la division sécurité dans les transports aériens du SPF Moblité réclamait de l'argent pour pallier à ces manquements, la ministre aurait privilégié le refinancement de Belgocontrol (qui ne s'occupe pas de sécurité) avec de l'argent provenant du budget sécurité débloqué pour l'antiterrorisme après les attentats de Paris.
Un SPF Mobilité qui en veut visiblement à Jacqueline Galant. Le président du ministère, Laurent Ledoux, a déclaré à BEL RTL ce jeudi matin qu'il avait démissionné car la situation était "intenable", à cause de gros problèmes de gestion de Jacqueline Galant. Il a même comparé certaines attitudes de la Ministre à des méthodes de la Gestapo…
Une partie de la réponse
On peut trouver une partie de la réponse de Galant à ses accusations dans une lettre envoyée le 13 avril à ce même président du SPF, que L'Echo a pu se procurer.
La ministre dit qu'elle "ne peut en aucun cas accepter" les comparaisons à "une période sombre de notre histoire contemporaine".
Elle avoue qu'on lui a rapporté "de nombreux éléments concrets quant à la qualité de travail détériorée au sein du SPF Mobilité: manque de communication, nombreux départs, ambiance oppressante".
Sa solution est très politique: "une enquête psycho-sociale (…) qui seule permettra de faire le point sur les besoins du personnel".
On imagine que suite aux remous de la démission de Laurent Ledoux, la Ministre va réagir publiquement.
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