Le président de la N-VA, Bart De Wever, estime que la Belgique doit choisir entre des "frontières ouvertes" ou une "sécurité sociale ouverte" si le flux de demandeurs d'asile se maintient. "Pour le moment, nous avons une sécurité sociale ouverte et des frontières ouvertes, cela ne peut pas continuer comme ça", a-t-il estimé dimanche midi lors du journal de la chaîne VTM.
"La Convention de Genève n'a jamais stipulé selon moi que l'on puisse exprimer une préférence concernant un pays. Cela n'a jamais été un système migratoire. C'est un système de sécurité. Si vous fuyez la guerre, vous êtes reçus là où c'est sûr. Cela a finalement dégénéré jusqu'à un choix libre. On entre en Europe via la Grèce et on a la porte ouverte", a déclaré le président de la formation nationaliste.
"Leur frontière n'est plus la frontière belge, mais la frontière grecque"
Selon le bourgmestre d'Anvers, la Grèce n'accueille personne, mais envoie tous les demandeurs d'asile vers le nord-ouest de l'Europe, où la sécurité sociale s'avère plus généreuse. "Si vous trouvez le bon bureau (en Grèce) qui est ouvert une demi-journée par semaine, vous recevez un rendez-vous en 2017 pour éventuellement obtenir l'asile en 2022. Ils renvoient donc tout le monde", a poursuivi Bart De Wever. "Ce dont les gens se rendent compte aujourd'hui, c'est que leur frontière n'est plus la frontière belge, mais la frontière grecque."
Populisme ? "Je ne comprends pas..."
Bart De Wever a déclaré partager l'inquiétude de nombreuses personnes. "Je ne comprends pas que l'on taxe cela de populisme. Il est difficile pour les politiques de rassurer la population alors qu'ils ne sont eux-mêmes pas rassurés. Il n'y a actuellement pas de base pour être rassuré. Si ceci devient le flux structurel en Europe, beaucoup de questions vont devoir être posées. Ou vous fermez les frontières et vous contrôlez les migrations, ou vous fermez la sécurité sociale. C'est l'un ou l'autre", a conclu le président de la N-VA.
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