Les deux informateurs royaux, le libéral francophone Didier Reynders et le socialiste flamand Johan Vande Lanotte, feront samedi une nouvelle fois rapport au roi Philippe sur les discussions en cours en vue de former un nouveau gouvernement fédéral, mais sans préconiser la mise sur pied d'un gouvernement de programme, selon l'ancien vice-Premier ministre sp.a.
Une rencontre attendue
MM. Reynders, l'actuel vice-Premier ministre MR des Affaires étrangères et de la Défense, et Vande Lanotte, un ancien vice-Premier ministre sp.a, ont été désignés informateurs fédéraux le 30 mai dernier, quatre jours après des élections générales dont les résultats ont compliqué la mise sur pied des nouveaux gouvernements aux différents niveaux de pouvoir. Ils ont déjà fait plusieurs fois rapport au souverain, dont la dernière fois le 29 juillet, au lendemain d'une rencontre ayant réuni - pour la première fois depuis les élections - sept partis (la N-VA, le PS, le MR, le CD&V, l'Open Vld, le sp.a et Groen mais pas Ecolo) qui avaient accepté d'être de la note préparée par MM. Reynders et Vande Lanotte pour servir de base à la "préformation" d'un gouvernement fédéral. Le Roi avait alors prolongé leur mission jusqu'au 9 septembre prochain, tout en leur demandant de faire un nouveau rapport intermédiaire le 17 août.
Un programme élaboré
Depuis lors, aucune rencontre similaire n'a eu lieu, même si des contacts bilatéraux ont été maintenus par les informateurs. Les deux informateurs sont attendus "samedi dans l'après-midi" au Palais royal, ont indiqué des sources concordantes à l'agence Belga. Aucune conférence de presse n'est prévue. M. Vande Lanotte a pour sa part rejeté la piste évoquée vendredi matin par deux quotidiens flamands, 'Het Nieuwsblad" et "Gazet van Antwerpen": l'élaboration d'un gouvernement de programme. Les deux journaux affirmaient que les deux informateurs développaient un programme limité à une dizaine de domaines - comme la sécurité sociale, l'immigration et le climat - avec des objectifs clairement définis. Les partis qui y adhèreraient formeraient le prochain gouvernement, à condition de disposer d'une majorité à la Chambre. "Que serait un "programme neutre? ", a-t-il affirmé à l'hebdomadaire flamand 'Knack'. "Après tout, chaque gouvernement est basé sur un programme. Le mot 'gouvernement de programme' a déjà été utilisé. Mais maintenant y chercher un contenu et une stratégie, cela est étrange", a ajouté l'ancien président du sp.a.
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