Lors de leur grand oral, la ministre de la mobilité Jacqueline Galant et le président du SPF Mobilité Laurent Ledoux ont été entendus par les députés. Notre journaliste Loïc Parmentier a décortiqué les six heures d’audition: elles révèlent de nombreuses contradictions.
Jacqueline Galant et Laurent Ledoux ont été auditionnés séparément par les parlementaires fédéraux. Ils se contredisent très souvent: sur le choix du cabinet d’avocats Clifford Chance, sur la nécessité de réaliser un appel d’offre, sur les honoraires du cabinet d’avocat ou encore sur le contrat passé avec ces avocats.
Pour rappel, la ministre de la mobilité Jacqueline Galant est sous le feu des critiques de l’opposition. Elle est soupçonnée d’avoir mandaté le cabinet d’avocats Clifford Chance sans avoir réalisé de marché public. Le montant des honoraires est estimé à 591.000 euros.
Vendredi, le Premier ministre Charles Michel viendra lui aussi s’expliquer devant les mêmes députés de la commission infrastructures.
"Maintenant laissez-moi travailler"
Interrogée par notre équipe à la sortie de la commission, Jacqueline Galant s'est montrée agacaée par les questions des journalistes au sujet de la polémique. La ministre veut qu'on la laisse travailler. "Je me suis expliquée au Parlement. Pour moi, l'incident est clos. J'ai donné toutes les explications, tout ce qu'on m'a demandé. Maintenant laissez-moi travailler", a-t-elle répondu.
"Je pense qu'il y a vraiment des dossiers urgents sur lesquels on doit travailler, a-t-elle justifié. Je pense notamment au dossier du survol. Comme je l'avais annoncé, je vais présenter ma vision stratégique aérienne pour la fin de cette année. Et donc il faut me laisser travailler sur les dossiers de fond. Il y a également la SNCB, la sécurité routière, le nombre de tués sur nos routes, c'est vraiment très important. Ici, on a monopolisé notre énergie pour répondre et donner toute la transparence au parlement. Maintenant l'incident est clos".
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