La MÉTHODE SCHYNS: en toute discrétion, cheveux lissés, elle assiste à un débat sur le Pacte d'Excellence parmi les citoyens

La ministre de l'Enseignement s'est invitée à une réunion d'une section du MR consacrée au Pacte d'Excellence. Marie-Martine Schyns a joué la carte de la discrétion. Malgré ses cheveux lissés et ses lunettes inhabituelles, elle a finalement été repérée.

Peut-on parler de méthode Schyns? La ministre de l'Enseignement avait décidé d'assister jeudi soir à un débat sur une matière qui relève de ses compétences, à savoir la réforme du système scolaire connue sous le nom de "Pacte d'excellence". Le débat se tenait à Thuin et était organisé par le MR. Mais la ministre n'était pas venue pour monter sur l'estrade. Elle se trouvait là, discrètement parmi l'assistance pour écouter. Par ailleurs, sa nouvelle coupe de cheveux et le port de lunettes la rendait peu reconnaissable. À l'invitation des organisateurs, elle est finalement sortie de son statut de quidam pour venir à la tribune et répondre à quelques questions. Au lendemain de ce débat, notre journaliste Mathieu Langer lui a fait part de son étonnement: vous êtes ministre de l'Enseignement et vous ne vous êtes pas annoncée à ce débat auquel vous avez assisté?

"Le but est d'aller me rendre compte sur le terrain, comme je le fais au quotidien, du débat qui a lieu autour du Pacte. Et je remercie Laurent Hanquet pour son accueil très constructif puisqu'on a pu avoir un dialogue avec les citoyens mais aussi les directeurs et enseignants qui étaient sur place. C'était pour moi le seul objectif de la soirée. J'organise moi-même ce genre de soirées, à la demande du citoyen. Laurent Henquet en a organisé une et c'était un plaisir d'aller débattre avec les différents acteurs parce qu'il est important qu'on construise ensemble ce débat autour du Pacte", a-t-elle expliqué.

"L'important, ce n'est pas comment j'ai été mais bien le débat sur le Pacte. Aucun pays n'a jamais réussi une réforme importante du système scolaire importante sans avoir l'adhésion du terrain. Et cette adhésion, ce débat avec la population, ça fait partie de mon métier de ministre", a conclu la ministre.