"C’est la chronique d’une démission annoncée. Ça ne pouvait pas durer beaucoup plus longtemps. On avait un gouvernement minoritaire. Ce n’est pas dans la culture politique de notre pays. Il fallait trouver une forme de soutien plus structurel. Au début, on avait l’impression que ce soutien serait trouvé chez la N-VA. On a vu ces derniers jours que ça ne serait pas le cas", a expliqué le politologue Dave Sinardet ce mardi soir.
Le Premier ministre Charles Michel a annoncé mardi à la Chambre qu'il se rendrait chez le Roi pour présenter la démission de son gouvernement. Il dit constater que son appel envers le Parlement n'a pas été entendu. La séance est suspendue.
Trois possibilités s'offrent désormais au Roi.
1ere possibilité: "Il peut refuser la démission mais ça me semble difficile dans les circonstances actuelles étant donné que l’on est dans une logique d'une motion de méfiance déposée. Si la démission est refusée, on reste dans le blocage", a indiqué le politologue.
2e possibilité: "L’autre option est que le Roi tient en suspens cette démission. C’est une manière d’acheter un peu de temps, de voir ce qui est encore possible dans cette démission. Le Roi peut consulter, le Premier ministre aussi", a ajouté Dave Sinardet.
3e possibilité: "Une autre option est que le Roi accepte la démission. Cela voudrait dire que le gouvernement entre en affaires courantes et ça ouvre la possibilité d’élections anticipées, mais ce n’est pas encore sûr. Le Roi peut décider de cela mais seulement si une majorité au Parlement vote aussi cette dissolution de la Chambre qui mènerait à des élections. Est-ce qu’une majorité veut vraiement aller vers des élections anticipées? C’est le choix de la N-VA, mais est-ce que d’autres partis de l’opposition veulent vraiment aller dans cette direction? C’est une toute autre question", a conclu Dave Sinardet.
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