Ce mardi vers 21h15, la publication de la démission de Charles Michel sur notre page Facebook RTL INFO, comportait déjà plus de 550 commentaires. Dans quelles catégories peut-on regrouper ceux-ci. Brève analyse à chaud après lecture d'un grand nombre d'entre eux. Vous pouvez tous les consulter dans la publication Facebook intégrée au bas de cet article.
Spectacle à la Chambre ou aux champs ?
Commençons d'abord par une note d'humour salutaire dans ces moments de crise politique. De nombreuses personnes (constituant même une coalition majoritaire dans la chambre de Facebook) déploraient être privées de leur émission de divertissement "L'amour est dans le pré" décalée plus tard dans la soirée à cause de notre édition spéciale RTL INFO diffusée à l'occasion de l'annonce du Premier ministre, point d'orgue d'une autre forme de divertissement puisque les observateurs, chroniqueurs et même politiques ont répété souvent ces dernières semaines qu'on assistait à une (mauvaise) pièce de théâtre voire un spectacle de cirque. "Et l'Amour est dans le pré ?? Il savait pas démissionner demain celui-là", lançait Kassandra, accompagnant sa demande d'un émoji hilare.
Mathilde, tu enregistres "L'Amour est dans le pré" ?
Marie-Thérèse s'amusait, elle, de la tranquillité du Roi mise à mal par la décision du chef du gouvernement: "Flûte alors, le Roi qui avait déjà enfilé son pyjama et ses charentaises doit se changer pour recevoir la démission du gouvernement ! Qu'est ce que Mathilde doit râler", souriait-elle. On se rappelle que les humoristes de presse écrite ou de radio croquaient souvent le père de Philippe, l'ancien roi Albert II, en peignoir et pantoufles, sans cesse dérangé par des crises politiques.
La faille se creuse, avant le séisme final ?
Claude avait moins l'envie de rire. Il craint une Belgique plus écartelée que jamais, avec une Flandre plus à droite ("La Flandre va voter en masse pour la N-VA", prédit-il) et une Wallonie qui penche encore plus à gauche, notamment à l'extrême vers le PTB. Comment concilier ces deux directions inverses. La Belgique est le pays des compromis, elle a toujours fait preuve d'imagination, objecterons certains. Reste que la volonté des nationalistes du parti de Bart De Wever d'aller vers une Belgique confédérale pourrait devenir plus crédible que jamais si les partis politiques du nord et du sud du pays, campés dans des positions plus radicales attribuées par les électeurs, ne parviennent pas à trouver de terrains d'entente.
Les gilets jaunes dans tous les bons coups
Plusieurs gilets jaune ou sympathisants de ce mouvement, voyaient dans cette démission un succès. "Première victoire! Venez nombreux samedi à Bruxelles et continuez de vous mobiliser partout!", encourageait-il. "On a gagné un bataille mais pas la guerre, il faut continuer et rester soudés", exprimait Céline. Notons que le mouvement des gilets jaunes reste modeste en Belgique d'un point de vue de la mobilisation citoyenne par rapport à la France et que si Charles Michel est tombé, ce n'est pas directement la rue mais bien l'opposition politique et son ancien partenaire de la N-VA, avec une stratégie bien établie, qui en sont la cause. D'aucuns ajouteront que les partis agissent en fonction de leur électorat, qui s'est prononcé dernièrement lors des élections communales. Beaucoup ont vu dans le durcissement de la N-VA vis-à-vis de son partenaire le MR une conséquence de quelques plumes perdues au scrutin du 14 octobre aux dépens du Vlaams Belang, le parti d'extrême droite flamand.
Comme d'habituuuuuude
Des citoyens estimaient que le moment était mal choisi pour le pays d'entrer dans une période d'instabilité politique (même si on y est depuis quelques semaines déjà maintenant, hein) qui est rarement favorable à l'économie. "Ceux qui disent que c'est une bonne chose, je dis rien mais cette crise n'a rien de bon pour la Belgique", prévenait Stelvio. On se souviendra quand même que lorsque le Royaume est resté plus de 500 jours en "affaires courantes", avec un gouvernement aux fonctions limitées, il n'a pas plongé pour autant dans le chaos. "Bah, on a déjà survécu sans gouvernement, on survivra à cette période-ci", pensait ainsi, philosophe, Adrien.
C'est la lutte finaaaale
Nombreux étaient celles et ceux qui redoutaient un retour de la gauche au fédéral. Rappelons qu'avant Charles Michel, c'est Elio Di Rupo, un socialiste qui était le Premier ministre. Et qu'il y a peu encore, avant que le cdH ne le fasse tomber par l'annonce-surprise de son président Benoit Lutgen, le gouvernement régional wallon était un gouvernement de centre-gauche, ce qu'il est d'ailleurs toujours en région bruxelloise.
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