Le PTB a "une peur panique d'exercer le pouvoir", a déclaré le ministre-président wallon dans une interview publiée lundi par La Libre Belgique et La Dernière Heure.
Le dernière Grand Baromètre RTL - Le Soir fait du PTB le troisième parti de Wallonie en termes d'intentions de vote. "Une part de l'électorat cherche autre chose et il faut reconnaître que le porte-parole du PTB est parvenu à faire passer son parti pour quelque chose de nouveau", analyse le chef du gouvernement wallon. Mais "pour l’instant leur position est très facile. (...) Je crois qu’ils ne sont pas prêts. Ils savent que si demain ils devaient entrer dans une majorité, ils ne pourraient pas faire ce qu’ils annoncent", a estimé Paul Magnette.
Sur Bel RTL ce matin, Paul Magnette a ajouté à ce propos: "J’entendais M. Hedebouw dire ce weekend qu’ils n’exerceront pas de responsabilité avant 15 ans. Pour voir le PTB en vrai, dans les actes, il faudra attendre 2031. C'est quand même très long."
Le président du PTB refuserait d'augmenter le pouvoir d'achat des gens pour gagner des voix...
Le chef du gouvernement wallon a profité de cette interview pour dénoncer l'attitude du n°1 du parti de gauche radicale. "Quand j’ai négocié les gouvernements régionaux et communautaires, nous avons reçu le président du PTB, Peter Mertens. Il nous a dit qu’il ne fallait pas augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs car ça va les détourner du mouvement social. (...) Il y a un décalage entre ce qu’ils sont et l’image que renvoie Raoul Hedebouw qui dit ce que les gens pensent."
Pour M. Magnette, le PTB propose les mêmes réformes que le PS, mais l'exprime de manière différente. Pourtant, la nationalisation d'anciennes grandes entreprises comme Electrabel ne fait pas partie du programme des socialistes, mais bien de celui du PTB. Il "observe" cependant que "le PTB qui se disait communiste cite maintenant des figures socialistes comme Jean Jaurès et Léon Blum."
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