Robert Verteneuil, président de la FGTB, était l'invité de Bel RTL, ce 9 janvier. Interrogé par Fabrice Grosfilley, il n'a pas caché son inquiétude face aux bribes qui parviennent des partis sur cette nouvelle note. Il partage notamment ses craintes sur les pensions et la sécurité sociale. "La transparence de Paul Magnette est devenue de l'opacité", a t-il déclaré.
Le président de la FGTB Robert Vertenueil a exprimé jeudi son inquiétude à la lecture des éléments contenus dans la note fuitée des informateurs royaux Georges-Louis Bouchez et Joachim Coens, invitant le PS, Ecolo, voire le cdH à la plus grande prudence.
"C'est un miroir aux alouettes. On nous fait croire que c'est une mesure extrêmement positive et qu'on va l'avoir dès 20 ans alors effectivement, cette partie-là paraît positive. Mais quand vous prenez connaissance du montant qui serait attribué, vous vous rendez compte qu'en réalité, ce sont des miettes. Comment voulez-vous vivre décemment avec 600 euros par mois? C'est impossible évidemment (...)", a indiqué Robert Verteneuil, le président de la FGTB.
Le patron du syndicat socialiste a estimé que les éléments connus de la note préfiguraient la mise sur pied d'un gouvernement de centre-droit pas fort différent du précédent, alors que celui-ci a perdu sa majorité lors du dernier scrutin. "On est en train de dire au citoyen qui a voté contre (l'ancien gouvernement): nous nous foutons de ce que vous avez voté, nous allons continuer entre nous", a commenté M. Vertenueil. En suivant cette logique, "il ne faudra pas s'étonner que le fossé entre le citoyen et le politique continue à s'agrandir", a-t-il ajouté.
Une note qui ne correspond pas aux "aspirations de la population"
M. Vertenueil invite en conséquence les partis de centre-gauche pressentis pour former un nouveau gouvernement fédéral à la prudence. A ses yeux, cette note ne répond en effet pas "aux aspirations de la population" et n'est nullement en ligne avec les axes de leurs programmes politiques respectifs.
Le patron de la FGTB y pointe notamment l'absence de tout changement en matière d'âge de la pension ou de revalorisation du salaire minimum, ainsi que l'accent mis sur la gestion du déficit budgétaire. S'il convient de résorber le déficit budgétaire, cela doit toutefois se faire "de manière raisonnable, sans aller à nouveau chercher l'argent dans la poche des citoyens qui ont déjà assez craché", a encore jugé M. Vertenueil.
De son côté, l'informateur royal Georges-Louis Bouchez a dénoncé la fuite de la note qu'il a rédigée avec Joachim Coens, ainsi que les commentaires politiques anonymes publiés jeudi dans les journaux. "Est-ce vraiment sérieux de commenter une note que l'on n'a pas lu? Est-ce responsable de faire circuler, de manière anonyme, des informations inexactes et des jugements lapidaires? L'urgence pour notre Pays requiert du calme, de la discrétion et du travail constructif", a réagi le président du MR sur son compte Twitter.
Des vents favorables ont fait parvenir à plusieurs rédactions du pays des éléments de la note de travail soumise par les informateurs, Joachim Coens et Georges-Louis Bouchez, à dix partis, et qui devait rester confidentielle. Cette note contient plus d'accents de centre-droit que celle de leur prédécesseur, Paul Magnette qui a tenté en vain de former un gouvernement arc-en-ciel en novembre dernier.
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