Armer les agents du service Securail, c'est ce que propose le patron de la SNCB dans une notre adressée à la ministre de tutelle.
Le CEO de la SNCB, Jo Cornu, a proposé d'armer les agents du service Securail, dans une note confidentielle envoyée à la ministre fédérale de la Mobilité Jacqueline Galant et à son homologue à l'Intérieur Jan Jambon que L'Echo a pu obtenir. Le patron de l'opérateur ferroviaire souhaiterait également que ces agents puissent effectuer des contrôles pour détecter les armes et les explosifs.
Selon une analyse des règles de sécurité en vigueur à la SNCB menée après l'attaque manquée dans le Thalys Amsterdam-Paris et les attentats de Paris, les mesures actuelles sont "inefficaces". Pour améliorer la sécurité sur le réseau ferroviaire, Jo Cornu propose notamment que les équipes de Securail puissent se charger de certaines missions actuellement prises en charge par la police fédérale, notamment des fouilles ainsi que des contrôles systématiques d'identité.
Pour ce faire, les agents devraient être armés et pouvoir effectuer des rondes en compagnie de chiens formés à détecter les explosifs. Le CEO de la SNCB demande également que la loi permettant le screening soit étendue au personnel ayant accès aux infrastructures ferroviaires.
"La SNCB constate que la presse relaie le contenu d'un courrier du CEO à l'attention exclusive des ministres de l'Intérieur et de la Mobilité. Ce courrier, daté du 5 janvier 2016, a été rédigé dans la foulée des attentats de Paris quand le gouvernement a demandé à la SNCB d'étudier des mesures visant à améliorer la sécurité à bord des trains internationaux", a réagi ce samedi matin la porte-parole de la SNCB. L'entreprise ferroviaire "déplore que des éléments liés à un thème aussi sensible que la sécurité se retrouvent dans la presse" et fait savoir qu'elle ne commentera pas davantage cette actualité.
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