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"On a peur de ne pas pouvoir nourrir nos chevaux cet hiver": les refuges sont confrontés à la hausse du prix du foin

 
 

Parmi les diverses conséquences de la sécheresse, on retrouve les prairies brûlées par le soleil. Les besoins en foin sont importants pour nourrir les animaux et mécaniquement, les prix augmentent. Des coûts supplémentaires pour les éleveurs, mais aussi pour les refuges qui accueillent des chevaux.

A Mariemboug (Couvin), au sol, il n'y a plus un seul brin d'herbe verte. Depuis deux mois et demi, le refuge doit apporter le fourrage sur des prairies devenu poussière. Les 125 chevaux sont déjà nourris comme en automne, c'est-à-dire avec 15 à 20 tonnes de foin par mois.

"On donne une fois par jour un ballot de 400 kilos. Ce n'est pas normal du tout. Avec la sécheresse, il n'y a plus rien qui pousse. On a peur de ne pas pouvoir les nourrir cet hiver. Quand on est à court de foin, on se demande ce qu'on va faire", explique Ludovic Litwa, palefrenier de l'association "100 chevaux sur l'herbe."

Le Refuge doit déjà stocker au prix fort. 145 euros par tonne au lieu de 100 euros. La perspective d'une pénurie est une autre réalité que craint le responsable de l'association, Marc Beelen. "Nos fournisseurs n'arrêtent pas de lancer un cri d'alarme en nous incitant à faire des stocks, à emmagasiner le plus grand nombre de fourrage possible." S'arracher le fourrage ? "Certainement. C'est déjà très difficile. Mais ça le sera encore plus à l'avenir." 2200 euros par mois, c'est l'estimation du surcoût rien que pour le foin.

Les manèges sont confrontés aux mêmes dépenses, mais peuvent les répercuter sur leurs clients. Impossible à faire dans l'association selon son président : "Nous, nos clients, ce sont les chevaux. On ne peut pas dire : 'Cette année nos chevaux auront moins de foin.' Nous espérons que les gens continueront à nous aider." Les dons sont la seule ressource de ce refuge. Cette année les 25.000 euros dédiés au fourrage seront largement dépassés.


 

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