Le débat de l'émission Pour ou contre de ce mardi opposait Stefaan Fiers, porte-parole de Pharma.be, et Sofie Merckx, médecin généraliste. La question qui leur était posée est: faut-il augmenter le prix des antibiotiques pour le bien des patients?
Sofie Merckx, médecin généraliste, estime que l'augmentation des prix des antibiotiques ne fera pas forcément baisser leur consommation. "Quand on regarde dans les recommandations pour diminuer la consommation d'antibiotiques, il est intéressant de constater que les experts ne parlent à aucun moment qu'il faut augmenter le prix de l'antibiotique pour diminuer la surconsommation. Je pense que la ministre abuse d'un argument. Effectivement il y a un problème réel de surconsommation, et puis elle va mettre le prix plus cher. Que va-t-il se passer? La plupart des patients à qui on prescrit un antibiotique vont aller le payer… mais plus cher. Parce qu'ils vont suivre le conseil de leur médecin", affirme-t-elle.
Pour Stefaan Fiers, porte-parole de Pharma.be, "la base de cette mesure est d'éduquer les médecins et aussi les patients à se poser la question, est-ce qu'on a à chaque fois besoin d'antibiotique?".
La présentatrice Fanny Rochez relance alors les invités, leur demandant si le patient était capable d'évaluer lui-même la situation. "Moi hier j'ai vu deux dames avec une bronchite. Une était en bonne santé, je ne lui ai pas prescrit d'antibiotiques. L'autre a du diabète, c'est déjà une personne à risque, donc je lui ai prescrit des antibiotiques. Mais comment est-ce que le patient peut lui-même juger? Il est tributaire de la prescription du médecin!", lance Sofie Merckx, médecin généraliste.
Stefaan Fiers reconnaît que "heureusement, c'est le médecin qui décide sur la prescription. Mais on constate que malgré les campagnes sur l'antibiotique, on voit que ça diminue mais ça ne diminue pas assez fortement par rapport à d'autres pays. Et je pense que c'est dans une campagne au sens large qu'il faut essayer d'instaurer cette idée que l'antibiotique ne va pas tout résoudre toute le temps".
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