Une bagarre au couteau a éclaté ce dimanche dans un camp scout à Libin. Ce type d'altercation peut-elle se reproduire? Les chefs scouts sont-ils formés pour gérer les situations difficiles? Sont-ils sensibilisés aux risques de l'alcool? Le point dans le RTLinfo 13H.
Pour certains chefs scouts, c'est l'heure du rangement en ce début de mois d'août. Très souvent, les camps sont une réussite. Parfois, ils peuvent cependant déraper. Ça a été le cas ce week-end à Libin, en province du Luxembourg, dans un mouvement de jeunesse flamand. Un chef scout s'est fait poignardé par l'un de ses intendants.
Douze jours de formation… non obligatoire
À la Fédération des Scouts, on assure qu'il s'agit d'un cas très isolé. Les jeunes chefs sont généralement formés. "On a une formation qu'on propose à nos animateurs qui fait une douzaine de jours. Elle traite d'un peu tous les sujets: sécurité, santé, hygiène… Mais aussi les aspects d'animation, c'est-à-dire comment organiser une veillée, organiser un jeu…", explique Geoffroy Crepin, porte-parole des Scouts. "On traite aussi tout ce qui est relationnel, pour gérer les conflits qui peuvent arriver dans un groupe", ajoute-t-il.
La formation n'est pas obligatoire, mais elle serait très suivie d'après la fédération.
"La règle est claire: 0,5 gr d'alcool/litre de sang, comme sur la route"
Un autre problème qui peut se produire concerne la consommation abusive d'alcool des chefs scouts. Dans ce cas, il existe également un encadrement. "La fédération nous laisse toujours quartier libre, bien qu'elle nous rappelle toujours qu'il y a un cadre légal à ne pas dépasser. Tant qu'on est dans ce cadre-là, la fédération n'a rien à nous dire", explique Jean-Benoit Wins, animateur éclaireur.
"Dans la fédération nous avons une règle qui est très claire, c'est 0,5 grammes d'alcool par litre de sang au maximum. C'est la même règle que pour le code de la route", explique de son côté le porte-parole.
Peu de problèmes cette année, sauf l'agression au couteau
L'an dernier, la Fédération des Scouts avait dû fermer un camp à cause de problèmes d'alcool. Cela n'a pas été le cas cette année. Les problèmes sont restés mineurs. "Cette année on a fait quelques allers-retours à l'hôpital, des petits bobos. Il y a eu quelques imprévus, que ce soit en section ou en staff. Puis nous on a été sur la même prairie que les scouts de l'autre village donc ça crée parfois des tensions", confie Florence Farin, responsable d'une section. "Sinon en général ça se passe toujours bien, il n'y a jamais de gros souci", ajoute-t-elle.
Chez les scouts de Belgique, 160.000 jeunes participent cet été à des camps.
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