Pourquoi de plus en plus d’écoles interdisent le port de signes religieux distinctifs ? Le journaliste de Bel RTL Frédéric Moray avait 90 secondes pour vous l'expliquer ce vendredi matin sur les ondes.
De plus en plus d’écoles interdisent le port de signes religieux distinctifs. Le plus souvent ce sont les valeurs laïques qui sont mises en avant. Pour les partisans de l’interdiction, les écoles doivent rester neutres. Le débat religieux n’y a pas sa place en dehors des cours de religion.
D’ailleurs, de nombreuses écoles qui interdisent le port de signes religieux distinctifs les autorisent durant ces cours de religion… D’autres établissements avancent des raisons pratiques. Ces signes seraient de plus en plus visibles et dans le cas du voile islamique par exemple présenteraient des risques…
Mais quel danger ?
Alors, c’est là qu’on entre dans le domaine du subjectif. Selon certains arguments avancés, une robe trop longue pourrait augmenter le risque de chute… Si on se prend les pieds dans le tissu, par exemple. Un voile qui dépasse pourrait s’accrocher
Mais ce débat est aussi clairement religieux ou philosophique. Certains directeurs d’établissement reconnaissent d’ailleurs que par ce type de mesures, c’est le voile islamique qui est directement visé. Pour eux, l’école se doit de combattre le symbole de soumission qu’il représenterait.
D’autres directions disent aussi que c’est un travail d’éducation, vis-à-vis des filles… mais aussi des garçons qui ne respecteraient pas toujours l’égalité des sexes dans les cours de récréation.
Mais n’y a-t-il pas un paradoxe d’interdire pour permettre plus de liberté ?
C’est ce que clament les défenseurs du foulard et autres signes distinctifs. Pourquoi leur ôter leur libre arbitre sur la question Pourquoi d’ailleurs attirer l’attention sur ce voile ? Et finalement en créer un problème ?
Le modèle qui s’impose en Belgique est basé sur le modèle laïc à la française. Mais d’autres modèles existent… Le modèle britannique notamment où même les fonctionnaires peuvent porter un foulard ou un turban dans les administrations publiques sans que cela ne gêne personne.
Vos commentaires