A dix jours de la rentrée dans l'enseignement supérieur, les centaines d'étudiants de médecine "reçus-collés" ne savent toujours pas s'ils pourront ou pas passer en 2e bachelier après l'invalidation du concours de sélection par le Conseil d'Etat cet été.
Alors que les secondes sessions sont maintenant partout terminées, les étudiants de BAC 1 médecine ont reçu jeudi soir un courriel identique à toutes les facultés les informant des premières directives reçues du cabinet du ministre Jean-Claude Marcourt quant aux inscriptions pour l'année 2016-2017.
La lettre précise que les étudiants qui ont acquis au moins 45 des 60 crédits et qui ont réussi à se classer en ordre utile lors du concours de sélection organisé fin juin recevront leur attestation pour passer en 2e BAC mardi 13 septembre au plus tard. Avec cette attestation, ceux-ci pourront alors s'inscrire dès la semaine prochaine.
Quant aux centaines d'étudiants dits "reçus-collés, c'est-à-dire ceux qui ont réussi leur année mais raté le concours désormais invalidé, ils vont encore devoir prendre leur mal en patience. Le ministre Marcourt demande en effet aux universités de ne "pas procéder, à ce stade, à leur inscription"."Nous tenons à vous rappeler que, moyennant le respect de l'Etat de droit, les universités sont tenues d'appliquer les décisions prises par la Communauté française", précise le courriel.
Vu les discussions politiques actuellement en cours entre M. Marcourt et la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, sur une éventuelle adaptation du contingentement de médecins, les facultés adressent encore cet avertissement clair à leurs étudiants."Compte tenu de l'insécurité juridique résultant du contexte actuel, nous ne pouvons pas garantir aux étudiants inscrits en sciences médicales qu'ils se verront tous attribuer un numéro Inami à l'issue de leurs études, ce que nous déplorons vivement", conclut le message.
Les organisations étudiantes ont dénoncé ces derniers jours l'attente "inhumaine" imposée aux étudiants de BAC 1 médecine, dont certains n'ont pas hésité à saisir la justice pour contraindre leur université à les inscrire cette année.
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