Les accidents impliquant un conducteur fantôme ne sont pas nombreux - on en dénombre une quinzaine chaque année - mais ils sont dix fois plus graves que la moyenne des accidents sur autoroute, avertit jeudi l'IBSR, qui constate un pic de ce type d'accident en mars. "Onze pour cent des accidents avec un conducteur fantôme ont lieu ce mois-là, plus particulièrement durant les nuits de week-end", précise l'Institut belge pour la sécurité routière.
327 victimes ces dix dernières années
Au cours des dix dernières années, les 143 accidents recensés impliquant un conducteur fantôme ont fait 327 victimes, dont 45 tués et 282 blessés. Dans un accident sur 6, le conducteur fantôme est décédé, selon les statistiques de l'IBSR. C'est chez les 25-49 ans que l'on compte le plus de conducteurs fantômes, bien que les seniors ne soient pas épargnés par le phénomène.
Alcool? Suicide? Inattention?
Alcool, erreur d'attention ou volonté de suicide sont souvent à l'origine de tels accidents. Selon l'IBSR, dans pratiquement un cas sur 4 (23%), l'auteur est sous l'influence de l'alcool au moment de l'accident. C'est quasi 2,5 fois plus que pour l'ensemble des accidents corporels sur autoroute (10%). Il s'agit probablement d'une sous-estimation de la réalité car seulement la moitié des conducteurs fantômes subissent un éthylotest. Certaines études menées à l'étranger montrent par ailleurs que la moitié des conducteurs fantômes sont sous l'emprise de l'alcool au moment de l'accident.
Attention aux conducteurs fantômes en ce mois de mars, "particulièrement durant les nuits de week-end"
Publié le 09 mars 2017 à 07h48
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