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Attention, si vous critiquez votre employeur sur les réseaux sociaux, vous pouvez être licencié pour faute grave

Attention, si vous critiquez votre employeur sur les réseaux sociaux, vous pouvez être licencié pour faute grave
 
 

Les patrons n'aiment pas qu'on les critique sur les réseaux sociaux. Des employés indélicats en ont fait les frais et se sont fait licencier pour faute grave. Porter atteinte publiquement à la réputation d'un employeur se paye cher.

Les propos tenus sur les réseaux sociaux peuvent avoir des conséquences lourdes pour les employés. Critiquer son patron ou l'entreprise qui vous engage n'est pas anodin. Dans 7% des cas, il conduit même à un licenciement pour faute grave.


"Les réseaux sociaux sont considérés comme étant, par les gens parfois à tort, un endroit privé où on peut se défouler"

Ce constat, c'est le SNI qui l'a fait. Le syndicat neutre pour indépendants a réalisé une enquête auprès de 594 microentreprises et PME. 13% de ces sociétés sont confrontées à du personnel qui tient des propos négatifs vis-à-vis de leur employeur ou de leur entreprise. "Il est clair que les réseaux sociaux sont considérés comme étant, par les gens parfois à tort, un endroit privé où on peut se défouler alors qu’en réalité par leur caractère public. Il est clair qu’on est tenu à un devoir de loyauté, de réserve à l’égard de l’employeur qui fait que si l’employeur a accès et constate qu’il y a des allégations ou des propos qui sont déconsidérants, qui sont réducteurs et qui sont méchants pour l’entreprise, il est évident que l’employeur peut considérer, et les tribunaux estiment à juste titre, qu’il subit un préjudice", a expliqué Olivier Wéry, avocat en droit du travail et spécialisé dans les conflits au sein des entreprises, au micro d’Olivier Patzelt pour Bel RTL.


Des conséquences graves

Un comportement qui passe mal. Les employeurs qui s'estiment visés ou insultés par ses messages portent plainte. La justice se montre d’ailleurs de plus en plus réceptive à ces plaintes et les condamnations se multiplient même si elles ne sont pas automatiques. "On risque gros, on risque effectivement un licenciement pour faute grave. C’est une tendance qu’on retrouve de plus en plus où les employeurs vont mettre en avant justement cette problématique des nouveaux médias en disant ‘Moi avec la diffusion qui est donnée à certains propos à connotation très grave et très déconsidérante pour l’employeur, je subis un préjudice qui justifie un licenciement pour motif grave’. Donc il y a une tendance à la familiarisation par rapport à ce type de problématique et peut-être à une forme de sévérité également", a ajouté Me Wéry.


 

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