Le gouvernement wallon a présenté jeudi une trentaine de mesures destinées à contrer la crise du commerce de proximité, en sortant le petit commerçant de son isolement et en poussant e-commerce et commerce physique à mieux se compléter. Il oriente en ce sens une enveloppe de 30 millions d'euros sur les trois prochaines années. Une information développée par Benjamin Brone et Aline Lejeune.
Notre équipe s’est rendue en plein centre d’Auvelais, là où le temps semble s’être arrêté. Des boutiques désuètes côtoient des vitrines abandonnées. Au milieu de ce marasme, Pascal Glenet, boulanger, tente de garder le cap: "C’est un sentiment de solitude en tant que commerçant, peut-être seul commerçant encore dans la rue avec le pharmacien. Oui, ça fait quand même drôle quelque part", dit-il.
En un demi-siècle, la moitié des commerces ont disparu en Belgique. Ce genre de centres urbains en a fait les frais. "Dans le fond plus bas, la maison c’était un boucher sur le coin. Et la grande porte avec la tour là-bas, c’était un fleuriste", déplore un riverain. "De toute façon, ça devient désertique, toutes les villes deviennent désertiques, tous les villages. C’est très triste. Moi je le regrette beaucoup", ajoute une autre habitante du coin.
De Seraing à Tournai en passant par Châtelet, Arlon ou encore Verviers, Sambreville fait partie des communes choisies par le gouvernement wallon pour relancer le commerce de proximité. Dès l’année prochaine, une prime de 6.000 euros sera octroyée aux commerçants qui ouvrent une nouvelle boutique.
Clarisse Ramakers, la directrice des études à l’Union des classes moyennes est consciente de l’importance de telles mesures: "Le secteur du commerce est un secteur important en termes d’emplois puisqu’un travailleur sur 7 travaillent dans ce secteur et 40% d’entre eux au sein du commerce indépendant". Pour dynamiser le commerce, le gouvernement veut aussi inciter les indépendants à ouvrir une vitrine sur le net. Et ils seront aidés pour cela.
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