Une réunion entre les gouvernements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les gouverneurs wallons s'est tenue ce vendredi après-midi. Plusieurs décisions ont été prises par le gouvernement wallon en complément des mesures fédérales.
Par ailleurs, la ministre Christie Morreale a salué le travail des nombreuses personnes actuellement sur le front. Elle a également fait un appel aux volontaires, qui donnent de leur temps de manière non rémunérée. "J'ajoute que ceux-ci sont couverts par Ethias sur les accidents corporels et la responsabilité civile gratuitement jusqu'à la fin de l'année. Que ce soit dans les maisons de repos, les hôpitaux, les centres pour personnes handicapées, les centres pour femmes victimes de violence conjugale, les services de santé mentale, les relais sociaux avec les SDF... On a besoin de tout le monde."
Mais cet appel n'a pas plu à tout le monde. Alicia, infirmière à domicile dans la province du Luxembourg, ne décolère pas. Via le bouton orange Alertez-nous, elle nous assure que les infirmiers à domicile sont déjà débordés. Leur charge de travail ne leur permet pas de faire plus, nous confie-t-elle.
On se sent abandonnés
"Il faut savoir ce que l'on vit en tant qu'infirmière à domicile. On a tous les cas Covid mais on a aussi tous nos autres patients. Et ça devient vraiment compliqué à gérer. On a un manque de personnel et on est débordés de soins. Les hôpitaux se vident. On a récupéré beaucoup de patients et ça devient difficile d'assurer la continuité des soins aujourd'hui", a-t-elle affirmé. Avant d'ajouter: "On est en colère parce que ça fait des années que l'on demande une valorisation salariale et un meilleur financement des soins et on obtient rien. On ne se rend pas compte du travail à domicile et on nous méprise. On se sent abandonnés, on est en colère (...) On nous demande de l'aide mais on va déjà aider. On aide dans les centres de testing depuis le début. Comment faire plus? On abandonne nos soins à domicile? On fait déjà des heures supplémentaires, on est fatigués, on accumule les heures et on n'est jamais sûrs de pouvoir faire tous nos soins le lendemain".
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