Le coronavirus en Belgique a fait, au total à ce jour, près de 6500 victimes. Si l'on compare le nombre de décès jour après jour selon les chiffres des cinq dernières années à la même période, on observe une surmortalité importante, qui est plus importante que celle liée à d'autres événements survenus d'autres années comme la grippe ou la canicule.
Lors de la conférence de presse du centre fédéral de crise, le virologue Emmanuel André a mis en lumière les chiffres liés à la surmortalité en Belgique. "C'est l'évolution de la mortalité, par la notification des décès dans chaque commune, qui nous donne une vue précise sur le nombre de décès en plus par rapport aux 5 années précédentes pour la même période de l'année", explique-t-il.
Un graphe permet d'y voir clair
Sur ce graphe, la courbe orange représente le nombre total de décès par jour. La courbe verte en continu montre les décès uniquement liés au covid-19. La courbe verte en pointillés montre le nombre de décès notifiés uniquement parmi les personnes hospitalisées.
> CORONAVIRUS: les dernières infos
Une mortalité importante
Le graphe montre dans la courbe orange que depuis le début de cette épidémie, la mortalité a augmenté en Belgique, explique Emmanuel André: "Au début de l'épidémie, cette augmentation était plus limitée. Aujourd'hui, nous sommes à la situation d'il y a quelques semaines, où il y avait près de 80% de surmortalité en Belgique. Cette surmortalité représente un chiffre plus important que ce qu'on peut voir lors d'une vague de grippe, ou une vague de chaleur. C'est une mortalité importante, et qui concerne toutes les tranches d'âge même si nous savons que cette épidémie a particulièrement touché les personnes âgées dans notre société".
Une vue correcte de la situation
Emmanuel André explique également que ce graphe prouve que la méthode de comptabilisation des décès liés au coronavirus établie en Belgique (cas confirmés après tests ET cas suspectés en maisons de repos) permet de se faire une vision correcte de la réalité: "Quand on voit la courbe verte continue, qui comprend non seulement les cas confirmés mais aussi les cas suspectés par les médecins dans les maisons de repos, on voit que cette notification intégrée, que nous avons voulu maintenir en Belgique, parce que nous pensions qu'elle était la plus proche de la réalité, nous a permis d'avoir une vue correcte sur la situation".
Vos commentaires