Environ 200 personnes se sont rassemblées ce dimanche midi à Bruxelles. Elles ont manifesté contre les mesures édictées pour ralentir la propagation du coronavirus, dénonçant des mesures qu'elles jugent "liberticides". L'une des cibles principales des manifestants était l'obligation du port du masque à Bruxelles. Mais au-delà de ces slogans, des participants ont évoqué des théories du complot liées au coronavirus.
Nous avons invité le professeur Jean-Luc Gala dans le RTL INFO 19H ce dimanche. Interrogé par Antoine Schuurwegen, l'infectiologue spécialiste des maladies infectieuses a réagi à cette manifestation.
Antoine Schuurwegen: On vient de voir ces citoyens qui s'opposent au port du masque et aux mesures sanitaires. Selon vous, est-on en train d'en faire trop? Est-on en train d'utiliser un bazooka pour tuer une mouche comme certains le pensent?
Jean-Luc Gala: Non. Il y a plusieurs aspects dans votre question. Je dirais que la première chose c'est la communication. Je pense, et je l'ai souligné à plusieurs reprises, qu'elle a été un peu insuffisante surtout au début de la crise et à géométrie variable, surtout par rapport au port du masque. Surtout, il est devenu d'une non-nécessité à quelque chose qui est imposé sans discrimination aucune. Je pense que pour faire passer les messages, il faut pouvoir les expliquer. Surtout si les mesures sont très contraignantes. Il faut pouvoir les expliquer de manière claire, juste, audible, et avec des justifications qui soient les vraies justifications. Probablement que l'aspect pédagogique a été sous-estimé. Les mouvements complotistes et ceux que vous décrivez ne sont que le résultat d'une non-compréhension d'une partie de la population par rapport à des mesures coercitives.
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