Malgré les efforts fournis ces derniers mois, d'ici mercredi, tous les élèves et toutes les écoles ne seront pas parfaitement équipés pour suivre les cours en ligne. Etienne Michel, directeur du secrétariat général pour l'enseignement catholique, était dans le RTLINFO 13h à ce sujet.
Etienne Michel, directeur du secrétariat général pour l'enseignement catholique, représente 60% des élèves dans le secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour lui, la vraie question, c'est "comment reprend-on à la fin des vacances de Toussaint"? "Il y a eu un fait nouveau, c'est le rapport des autorités sanitaires qui a amené l'autorité publique à changer son fusil d'épaule. Je ne cache pas qu'il y a un certain agacement dans les écoles face à la multiplication des consignes sanitaires et surtout à leur manque de stabilité. Il y a une grosse difficulté de ce côté-là. Est-ce que tous les cours vont se donner à distance, par internet, jeudi et vendredi ? Je dirais que ce qui est important, c'est que les capacités d'apprentissage puissent se poursuivre jeudi et vendredi. Concrètement, il y a toute une série d'enseignants qui vont devoir donner du travail ce lundi, ce mardi, aux élèves à réaliser à domicile. Il y aura peut-être un certain nombre de visioconférences qui auront lieu, mais ce ne sera pas nécessairement la règle et c'est très bien comme ça."
"Ce qui se passe dans les familles n'a pas énormément évolué"
Le confinement du printemps a donné un coup d'accélération par rapports aux procédures informatiques. Cette digitalisation a-t-elle été poursuivie depuis lors ? "Il y a un travail qui a été réalisé sur le plan proprement pédagogique. Des supports pédagogiques ont été réalisés, notamment ici au CEGEC mais aussi ailleurs. Il y a un certain nombre d'écoles qui ont amélioré leurs propres infrastructures, qui se sont dotées de plateformes numérique. Il y a aussi un certain nombre d'investissements en matériel qui ont été réalisés dans les écoles et aussi dans le chef des enseignants eux-mêmes. Maintenant, ce qui se passe dans les familles n'a pas énormément évolué depuis le mois de mars. Mais personne n'a jamais imaginé qu'on allait du jour au lendemain passer d'un enseignement totalement en présentiel à un enseignement qui se donnerait totalement à distance, comme si on allait purement et simplement remplacer les cours actuels par des vidéo-conférences. Je pense que même d'un point de vue purement pédagogique, ce n'est pas la bonne méthode."
La décision de donner cours à distance à partir de mercredi annoncée hier soir, Etienne Michel la comprend "pour des raisons sanitaires". "Nous avons nous-mêmes indiqué qu'il fallait se donner 15 jours autour de la Toussaint, à la fois pour mieux répondre à la question sanitaire et se préparer au nouveau défi pédagogique. Je ne critique pas la décision qui est prise et qui, d'un point de vue sanitaire, devenait inévitable. La question maintenant, c'est: comment va-t-on réfléchir correctement à la rentrée de la fin des vacances de Toussaint?"
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