Le président du MR Olivier Chastel était l'invité ce dimanche de Pascal Vrebos. Le député fédéral a ainsi abordé un des grands dossiers de la semaine qu'est le risque de pénurie d'électricité cet hiver. Il est également revenu sur les critiques qui se sont abattues sur la ministre fédérale de l'Energie Marie-Christine Marghem (MR).
Pascal Vrebos: Olivier Chastel, quand on voit les centrales qui ferment les unes après les autres, les réacteurs hors services, les plafonds qui s’effondrent et le béton dégradé, il y a de quoi s’inquiéter?
Olivier Chastel: "Tout d'abord, la manière avec laquelle Electrabel a décidé cette semaine de modifier le planning est une faute. Ils auraient pu prévenir Elia qui est responsable de programmer le besoin énergétique dans ce pays beaucoup plus tôt. Ce qui me choque aujourd’hui, ce sont les photos qui ont circulé et sur lesquelles on voit des salles dont le béton s’effrite de manière ahurissante. Cela veut donc dire qu’il y a eu un défaut d’entretien du béton depuis 20 ans." Comment est-ce possible? a alors embrayé Pascal Vrebos. "Sans doute, il y a eu ce défaut d’entretien dans le chef d’Electrabel. Ce n’est pas dans les bâtiments nucléaires mais dans les annexes", a répondu Olivier Chastel.
P.V.: La ministre Marie-Christine Marghem n’a-t-elle rien vu? L’opposition dit qu’elle accuse tout le monde et n’est jamais responsable.
O.C.: "La ministre a découvert cette semaine les décisions d’Electrabel de reporter la mise en service de deux centrales. Il y a en Belgique un organisme qui contrôle les centrales nucléaires et qui est normalement sévère. C’est d’ailleurs lui qui décidera de la remise en fonction des différentes centrales. Ce que la ministre s’est employée à faire pendant quelques années et de renforcer l’éolien offshore, les capacités en gaz et les interconnexions avec l’Allemagne, les Pays-Bas et la France pour pouvoir pallier à un éventuel délestage."
P.V.: Quand Jean-Marc Nollet dit qu’elle s’est laissée aveugler par Electrabel…
O.C.: "C’est assez fort de recevoir des leçons de celui qui finalement est l’homme qui coûte 2 milliards à la Wallonie puisque c’est lui qui a géré le photovoltaïque. Alors aujourd’hui prendre des leçons de sa part quand on sait que le gouvernement wallon a dû trouver une solution dans son budget pour ces 2 milliards, c’est un peu énorme."
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