Suivant le dossier de très près, la ministre fédérale de l'Energie, Marie Christine Marghem (MR), a affirmé dimanche procéder à une analyse de la situation engendrée par la mise à l'arrêt de l'ensemble des réacteurs nucléaires du pays, à l'exception de Doel 3 durant le mois de novembre.
Elle en fera connaître les résultats sans attendre la tenue d'une commission parlementaire. Elle rejette fermement les critiques formulées à son égard par les écologistes, a indiqué son porte-parole, dimanche, en fin de journée.
Il est très probable que l'offre d'électricité ne suffise pas, en novembre, pour rencontrer la demande. Il n'est par conséquent pas improbable qu'il y ait des coupures à certaines heures, dans certaines communes, a affirmé dimanche une experte du Bureau du plan à la VRT.
La responsabilité du gouvernement engagée
Cette affirmation a fait dire à l'opposition écologiste et sp.a que la responsabilité du gouvernement et de la ministre de l'Energie dans cette situation était engagée en raison d'une mauvaise gestion du dossier de la sortie du nucléaire.
Fortement critiquée par le groupe Ecolo-Groen de la Chambre, Mme Marghem a fait savoir dimanche soir qu'elle procédait à une analyse de la situation et qu'elle n'attendrait pas la tenue d'une réunion de commission avant d'en faire connaître les résultats. Via un de ses porte-parole, la ministre libérale a rejeté les critiques formulées par les Verts à son égard.
"Nous étions proches du black out"
Elle a notamment souligné avoir énormément travaillé, depuis son arrivée au département dont elle a la charge, en matière d'énergie renouvelable. Sous l'impulsion de l'actuel gouvernement fédéral, la puissance installée des neuf parcs éoliens en Mer du Nord atteindra ainsi, au total 2,2 GigaWattMW en 2020, soit l'équivalent de deux réacteurs nucléaires, et 4 GigaWatt en 2030.
Autre dossier à mettre à l'actif de Mme Marghem, toujours selon son porte-parole: la réforme du marché de l'électricité. "Si nous n'avions pas prolongé les réacteurs Doel 1 et 2, nous en serions à la bougie. Avant notre arrivée, aucune mesure transition énergétique n'avait encore été prise. Nous étions, proches du black out", a enfin commenté le porte-parole de la ministre.
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