La famille syrienne à qui Theo Francken refuse un visa humanitaire, et ce malgré la décision de justice qui l'y oblige, percevra une astreinte de 4.000 euros par jour. Nos journalistes Justine Sow et Gilles Gengler ont rencontré l'avocat qui représente la famille d'Alep. Il affirme n'avoir d'autre choix que de réclamer cet argent au gouvernement. De son côté, les Namurois qui se proposent d'accueillir les réfugiés sont "éffarés" par le refus du secrétaire d'Etat.
L'image avait fait le tour des médias fin octobre: un huissier de justice aux portes du cabinet Francken.
Cette situation inhabituelle pourrait bien se répéter prochainement. Face au refus du secrétaire d'Etat de délivrer des visas, l'avocat de la famille syrienne vivant à Alep va réclamer des astreintes financières. Pour lui, c'est un moyen de faire pression pour sauver cette famille. "Ce qu'on attend c'est qu'enfin on délivre ces visas, il n'y a pas d'autre souhait ou demande que de délivrer ces visas. C'est pour permettre à une famille qui vit à Alep, et on a vu dans les actualités la situation à Alep ces derniers temps, de quitter cette situation de guerre et de pouvoir se trouver à l'abri", explique Thomas Mitevoy.
L'avocat le répète: la famille syrienne n'est pas intéressée par cet argent issu des astreintes. Une somme qui pourrait bien finalement être attribuée à une œuvre de charité.
Une famille namuroise est prête à accueillir la famille d'Alep
Pour Thomas Mitevoy, l'objectif est avant tout de permettre à ses clients de rejoindre la famille namuroise qui a décidé de les accueillir. Une famille dépitée par ce qu'il se passe. "Ils sont effarés de constater que malgré le fait que plusieurs juges ont dit qu'il fallait donner les visas, on en vient encore à refuser de les délivrer", explique l'avocat.
D'après leur avocat, les membres de la famille syrienne, considérée comme étant en danger de mort, vivent toujours à Alep dans l'appartement d'un proche ayant pu fuir. Ils espèrent pouvoir atteindre la Belgique et y vivre en sécurité.
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