Tôt ce matin, la police fédérale de Charleroi a perquisitionné l’école royale des sous-officiers situé à Saint-Tond dans le Limbourg. Ces opérations ont été effectuées à la demande d’un juge d’instruction de Charleroi. Elles se sont multipliées dans d’autres casernes comme à Oud-Herverlee, près de Louvain, ou à la base aérienne de Florennes en province de Namur.
Au total, 8 domiciles privés et trois casernes ont été visités par les enquêteurs. Objectif de ces perquisitions : établir d’éventuels liens entre des militaires et le milieu de l’extrême droite. "Ces personnes sont soupçonnées d'avoir diffusé des messages qui pourraient en inciter d'autres à commettre des délits liés au terrorisme", nous éclaire Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral.
Les perquisitions sont là pour saisir le matériel personnel
Une petite dizaine de militaires, francophones et néerlandophones seraient concernés par l’enquête. Bilan de l’opération : aucune interpellation pour audition mais du matériel informatique comme des ordinateurs et des téléphones mobiles privés ont été emmenés par les policiers. "Chaque militaire a, au sein de sa caserne, soit une chambre parce qu'il habite loin, soit des armoires pour mettre son matériel personnel. Les perquisitions sont là pour saisir le matériel personnel des personnes perquisitionnées à leur domicile ce jour", indique Tony Bargibant, délégué permanent CGSP Défense.
La Justice va analyser le contenu des pc portables et des téléphones afin de vérifier si ils contiennent des messages d’extrême-droite. En fonction des résultats de ces recherches, le juge d’instruction pourrait lancer d’autres procédures. Le parquet fédéral souligne l’étroite collaboration avec la Défense dans le cadre de ces perquisitions.
Ludivine Dendonder, ministre fédérale de la Défense, estime qu'il faut "laisser la justice faire son travail", et qu'il n'y a "aucune place en nos rangs pour les extrémistes, sous quelque forme que ce soit".
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