La ligne 96 entre Bruxelles et Mons a à nouveau été touchée par un incident provoquant un gros retard mardi soir.
Deux navetteuses de la ligne Bruxelles-Mons nous ont contactés hier soir via le bouton orange Alertez-nous, à nouveau excédées par le trajet en train qu'elles venaient d'effectuer.
Vanessa, 32 ans, est une jeune maman qui travaille à Bruxelles "heureusement pas tous les jours, parfois je fais du télétravail", nous dit-elle.
Partie à l'heure de la gare de Bruxelles-Midi à 17h38, elle est rentrée chez elle à Braine-le-Comte avec une heure de retard. Son train s'est retrouvé à l'arrêt à Tubize. Elle dénonce le cafouillage total dans lequel ça s'est passé. "On a vu le contrôleur s'activer dans tous les sens, puis au bout de 15 minutes, on nous a dit qu'en raison d'un problème technique, le temps d'attente était indéterminé. Après 20 minutes, on nous a tout de même proposé de descendre du train. On a pris le suivant mais devinez quoi… il avait 20 minutes de retard."
"C'est pas une vie!"
Pour Vanessa, c'est du temps précieux en famille qui part en fumée. "On est tous les matins et tous les soirs en stress. On se demande si les enfants vont encore devoir rester plus tard à la garderie. C'est pas une vie!", lance-t-elle encore.
Charlotte, une autre usagère de la ligne, a été confrontée au même problème sur cette fameuse ligne 96 entre Bruxelles et Mons. Mardi, elle est rentrée chez elle avec plus de 40 minutes de retard. Ce qui l'exaspère surtout, c'est que ces retards sont quotidiens. "Il est maintenant hors de question de s'attendre à être à l'heure le matin en arrivant à Bruxelles, alors que le train démarre à l'heure de Mons", constate-t-elle.
"Un acte de malveillance"
Thierry Ney, porte-parole de la SNCB, confirme qu'il y a bien eu un retard de 46 minutes sur ce trajet, en raison d'un "acte de malveillance" dans le train précédent. Le signal d'alarme a été tiré, le train a donc dû être arrêté et des vérifications effectuées.
Pour Charlotte, 24 ans, qui effectue le trajet Bruxelles-Mons tous les jours, les explications ne suffisent pas et les questions sont nombreuses: "Les animaux sur les voies sont aussi une belle excuse… pourquoi ne pas clôturer les voies? Pourquoi la situation s'est-elle autant dégradée alors qu'avant, les trajets étaient nickel? Pourquoi les trains tombent-ils en panne? Peut-être faudrait-il penser à plus d'entretien? Il est rare d'avoir un seul trajet à l'heure sur une semaine", déplore-t-elle.
Pour sa part, elle utilise l'application "Late train" qui permet de comptabiliser les retards et de se faire rembourser après une série. Mais la consolation est bien maigre.
"C'est à pleurer… Les navetteurs sont à bout, ajoute-t-elle. Encore tout à l'heure, j'ai vu un homme faire un doigt d'honneur au panneau d'affichage".
Au départ de Liège ce matin...
Ce matin, c'est Stefan et Didier qui déploraient les retards importants en pleine heure de pointe sur la ligne Visé-Liège-Bruxelles.
"On prend les mêmes et on recommence! Je suis sensé prendre le train de 7h20 à Ans. Le train de 6h49 est annoncé avec 30min de retard, elles sont déjà écoulées... Ok, autre solution le train de 7h20... Mais il est 7h20 et pas de nouvelles, pas de trace de ce train. Quand s'arrêtera ce foutage de gue***?", nous écrit-il.
Didier est malentendant et prend le train tous les matins depuis plus de 20 ans. Mais aujourd'hui, comme beaucoup d'autres, il est à bout. "Encore une fois, le train Visé-Liège-Bruxelles est en retard. Il a quitté la gare avec 20 minutes de retard et sans explication. Ça fait plusieurs jours de retard qui s'accumulent chaque jour. La SNCB n'a aucun respect vis à vis aux navetteurs", ajoute-t-il.
Ce matin en gare de Visé, c'est une avarie de locomotive qui a engendré ce retard. Mais le conducteur est parvenu à la faire démarrer...
Photo prise par Didier à Visé ce matin
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