Les textes de lois interdisent de discriminer quelqu’un dans une relation de travail. De tels incidents surviennent pourtant parfois.
Comment les travailleurs belges réagissent-ils lorsqu’ils constatent des inégalités sur leur lieu de travail ?
91% des travailleurs déclarent qu’ils évoqueraient cette inégalité selon une étude du consultant Hays réalisée à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Une étude réalisée justement pour mieux comprendre comment pousser les employés à faire le choix de contester.
Que feraient les 9 autres % ?
Ils choisiraient de ne rien faire. Mais ce qui est intéressant c’est de comprendre leur motivation de ne pas réagir face à ces inégalités.
4% pensent que cela ne sert à rien de signaler ou de dénoncer ces inégalités car, c’est ce qu’ils disent, leur employeur ne fera rien à ce sujet.
3% considèrent que ce signalement ou cette dénonciation n’est pas de leur responsabilité.
2%, et là c’est plus gênant, craignent de ne pas pouvoir rester anonymes et c’est vraiment une préoccupation légitime. Votre responsable direct provoque des inégalités, il peut paraître délicat de les dénoncer.
Que font celles et ceux qui constatent ces inégalités, les 91% de travailleurs qui décident d’agir ?
15% décident d’agir eux-mêmes. Et cette proportion est identique chez les femmes et les hommes.
47% choisissent de contacter et d'informer la direction ou les RH. Et nous sommes également ici dans une proportion identique de femmes et d’hommes.
Ces chiffres sont plutôt encourageants. Même si dans les faits des inégalités continuent à persister ou même se cachent encore dans certains textes. Alors que cette égalité de traitement entre citoyen est inscrite depuis longtemps dans notre Constitution et que l’égalité des femmes est explicitement inscrite depuis 2002. Un autre article va même plus loin en commandant au législateur, au besoin en recourant a` la discrimination positive, d’assurer l’effectivité´ de l’égalité´ des sexes.
Et puis, c’est aussi l’occasion de rappeler qu’il existe 19 critères dits "protégés" par la législation anti discrimination. Ce qui signifie que toute discrimination basée sur un de ces critères est interdite et punissable.
Pour rappel c’est UNIA, l’institution de défense de l’égalité des chances, qui peut non seulement informer le citoyen sur ces discriminations, mais aussi éventuellement interpeller les autorités. Et si nous retournons dans l’entreprise, il est sans doute utile que les employeurs rappellent aux travailleurs ce qu’ils peuvent faire s’ils sont confrontés à ces discriminations, comme témoin ou comme victime.
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