Un mouvement de grogne des fonctionnaires fédéraux touche plusieurs secteurs avec finalement très peu d'impact pour le grand public... En tout cas aujourd'hui. Cela risque de ne pas être le cas demain puisque les TEC pourraient débrayer. Benjamin Brone et Marc Evrard ont mesuré l'impact de ce mouvement pour le RTL info 13 heures.
Les traces les plus visibles de ce mouvement de grève ce mardi à Liège, c'est la tour des finances, totalement désertée par son personnel depuis ce matin. Quelques citoyens ont voulu venir remettre des documents, mais se sont retrouvés devant porte close. Les actions d'aujourd'hui sont donc limitées, avec peu d'impact à l'ONEM, aux affaires étrangères, au centre Fedasil ou dans les prisons. La Poste et les transports publics n'ont donc pas été impactés par cette grève.
Mais il n'en sera pas de même demain puisqu'une manifestation, à l'initiative du syndicat socialiste, est organisée à Charleroi et des perturbations sont également annoncées à Liège avec un mouvement de grogne attendu dans les bus des TEC. "Nous craignons de fortes perturbations à Liège et à Charleroi en tout cas. Dans le Hainaut également. Impossible de dire ce qui va aussi se passer dans le namurois, le Luxembourg ou le Brabant wallon. Je peux vous dire en tout cas que ce sont 350.000 clients qui sont dans l’inquiétude pour demain pour une action qui n’est en rien liée au TEC. Mais pour le client, l’impact est le même. Regrettable pour les usagers, les gens qui se rendent au boulot, les étudiants qui sont déjà en pré-examen", a indiqué Stéphane Thiery, porte-parole des TEC, à nos confrères de Sudpresse.
Dans les prisons
Finalement, c'est dans les prisons que la grève a été le plus suivie aujourd'hui. Cet arrêt de travail en front commun des fonctionnaires fédéraux touche la plupart des établissements pénitentiaires. Le personnel de la prison de Lantin, en grève depuis hier soir, dénonce une réduction des effectifs de 10% d'ici deux ans.
Ce matin autour du brasero, ils n'étaient qu'une poignée à braver le froid, mais la plupart des agents son restés chez eux. "Il y a plus ou moins une quinzaine de personnes qui sont rentrées dans l'établissement, ce qui est trop peu pour faire tourner la boutique", estime Éric Manise, délégué syndical CSC
Koen Geens, le ministre de la Justice, veut renforcer les économies dans les pénitenciers d'ici la fin de la législature. Ce qui ne plait pas aux syndicats. "Depuis un an, on est en négociation avec l'autorité et ils sont passés le mois dernier pour faire un exercice de rationalisation, pour voir s'ils pouvaient récupérer des postes et on nous retire 10% d'agents", regrette Olivier Vandenhoven, délégué CGSP.
Aucune visite ne sera donc assurée aujourd'hui et le mouvement pourrait encore se durcir. Marche-en-Famenne a même décidé de poursuivre au finish. Lantin pourrait suivre la même voie au terme d'une assemblée générale
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