Il y a un an jour pour jour, la météo était totalement différente chez nous. Il faisait 10 degrés de moins. La pluie abondante annonçait les dramatiques inondations qui ont suivi. Deux situations météo extrêmes, très contrastées, qui sont de plus en plus courantes. Explications avec un climatologue.
On les a appelées "les inondations du siècle", mais n’était-ce pas un peu pour se rassurer ? Que cela arrive tous les 100 ans, ce serait presqu’une bonne nouvelle. Aujourd’hui, le climat nous raconte une autre histoire : on va atteindre les 40 degrés ce week-end. Et ce que nous disent – ou plutôt nous hurlent – les spécialistes, c’est que les extrêmes sont désormais la norme.
"L’été actuel, ce sera vraiment l’été typique que l’on aura dans les prochaines décennies. Mais tous les 10 à 20 ans, on aura des événements comme en juillet 2021. Alors pourquoi ces deux extrêmes ? Parce que la dynamique atmosphérique est en train de ralentir. Du coup, les systèmes météo restent beaucoup plus longtemps sur place. Quand il fait beau, l’anticyclone reste sur place et ça génère des canicules et des sécheresses", développe Xavier Fettweis, climatologue à l’Université de Liège.
Le monde entier est pris à témoin. L’Italie suffoque déjà sous des températures à faire bouillir le sang, et ses glaciers suent. Des pans entiers de neige qui n’ont plus rien d’éternelle. En Asie, des pluies torrentielles et des inondations. La presse chinoise évoque la crue du siècle. Encore une…
"Un discours qu’il faudrait changer. Comme le climat varie, on ne peut plus utiliser le passé pour faire des statistiques du futur. On arrive dans un climat qui est différent et du coup, tout ce qui est basé sur le passé n’a plus aucun sens. Donc en disant qu’il s’est passé l’inondation du siècle, effectivement, ce n’est jamais arrivé ou presque pas. Mais dans le futur, on a un climat différent et donc les statistiques ne sont plus valables", poursuit le climatologue.
Le réchauffement climatique est sur une courbe de croissance de 3 degrés. Le scénario du pire… Il n’est désormais plus temps de s’alarmer, mais de s’adapter, nous disent les spécialistes.
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